Un mirage

Si vous voyez autre chose qu’un ours (brun), paisiblement assoupi, le museau posé entre ses pattes avant, c’est que vous avez pris un sérieux coup de chaleur. Je l’ai vraiment rencontré récemment dans la forêt de Lomagne. Cette illusion optique provoquée par la juxtaposition des couleurs sur la toile et non mélangées sur la palette, se réfère au grand peintre français Georges Seurat (1859 – 1891), qui fut l’inventeur du divisionnisme optique ou chromo-luminarisme, que l’on a appelé le pointillisme.

Matière 2

Étude d’atelier. Les objets les plus ordinaires expriment souvent une authentique beauté. Celle des mains qui les ont fabriqués et du temps passé. Pourtant, a priori, je n’aime pas les brocantes, peut-être parce que, dans mon enfance, j’ai trop vu ma mère se faire rouler par les antiquaires. Mais à l’époque, on ne se meublait pas chez Ikéa.

Matière

Vieux chêne au soleil couchant.

« Souvent sur la montagne, à l’ombre du vieux chêne – Au coucher du soleil, calmement je m’assieds – Je promène au hasard mes regards sur la plaine – Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. »

Alphonse de Lamartine

L’origine du mot

D’après un dictionnaire, le mot viendrait du néerlandais « jol », pour un autre du danois « jolle » et enfin pour un dernier, de l’allemand « jölle ». En français, on appelle yole, cette longue embarcation étroite et légère, de faible tirant d’eau, propulsée à l’aviron et très rapide.

« Elle file, elle vole ! – Ma longue et blanche yole. »

Gustave Mathieu, Parfums, chants et couleurs.

Hautaine

Sous ses airs supérieurs, cette hétaïre de bastringue sentait furieusement la cocotte. Le dessin aussi dont, faute de fixatif pour artiste, j’ai « fixé » les couleurs à la laque pour cheveux. Une marque renommée, au parfum caractéristique persistant. Quand j’ouvre le carton à dessins, j’ai la sensation d’être dans un salon de coiffure… pour dames, évidemment.

La maison blanche

Ce n’était pas à Washington mais à Tataouine. Au début du mois de mai, il y faisait déjà très chaud. Les touristes étaient cloîtrés dans leurs hôtels climatisés et dans le bled, il n’y avait pas âme qui vive, à part quelques palmiers. À l’office du tourisme local qui m’avait conseillé cette balade, ils devaient bien rigoler, car il fallait vraiment être fou pour se risquer dans un endroit pareil. Avec la tête protégée par un chèche, c’était supportable. Je me la suis donc jouée à la « Lawrence d’Arabie », mais il n’y avait pas de spectateurs.

Histoire d’eau

Le mot « hanse » vient de l’ancien allemand « hansa », qui veut dire troupe, compagnie. Outre la Hanse teutonique, il a existé en Europe plusieurs associations commerciales du nom de hanse. La plus importante était celle des Marchands de l’Eau de Paris ou Hanse parisienne, qui datait de l’empire romain et fut confirmée en 1170. Elle avait seule le droit de commerce par eau dans Paris et sa banlieue. Cette corporation se heurtait hors de ses domaines à la Hanse de Rouen ou Compagnie normande, maîtresse absolue de la basse Seine. En 1450, Charles VI supprima le monopole de cette compagnie et ce fut Louis XIV qui rendit libre le commerce de la Seine, en supprimant la Hanse parisienne en 1672, tout en conservant pour la couronne, le droit de hanse, c’est-à-dire le droit de prélever un impôt sur toute marchandise arrivée par eau.