Ce n’est que la troisième version (et peut-être pas la dernière) de ce dessin un peu compliqué, pour tenter de montrer la beauté de la mécanographie. Comparées aux micro-ordinateurs à l’esthétique aseptisée, uniformisée, insipide et sans saveur, les machines-à- écrire, avaient une poésie et un pouvoir évocateur, certes dignes d’une crédence Renaissance ou d’un buffet Henri II, mais propres à stimuler l’imagination.
Toujours à l’atelier
Toujours A… version adoucie (au crayon et au pastel), lors d’une plus longue pose.
Encore à l’atelier
Ce soir, A… bon modèle, mais d’une nature plutôt sombre. De l’avis des élèves qui la connaissent, elle est difficile à dessiner.
Dans un nuage
A quoi pense une modèle, quand elle pose dans l’atelier devant 25 ou 30 personnes qui la dessinent avec acharnement ?
Bouquetin
Cet été, dans le parc du Mercantour. Exercice graphique sur l’espace négatif.
Autre modèle
S… très sympa et qui posait bien. Son passage dans un cirque, où il avait dû être acrobate, lui valait cette carrure athlétique. Travail direct à la plume et au pinceau.
Je suis mordu
Mais comme le dit, très justement, le slogan d’une célèbre lotion pharmaceutique: « ça fait du bien là où ça fait mal« .
Elle en pince…
… pour moi, évidemment. Quelle chance!
Anatomie imaginaire
Hier soir à l’atelier, B… un nouveau modèle, très consciencieux dans sa prestation mais qui a quelquefois pris des poses compliquées et peu naturelles. Cela a été difficile de se concentrer, d’autant plus que la séance s’est déroulée sur le fond musical plus que crispant, d’une radio « nationale » passant en boucle du rock’n’roll décadent commenté par une bécasse qui, d’un ton geignard se voulant inspiré, énonçait des platitudes ineptes. Bref, le dessin n’ayant rien à voir avec la soirée, autant expérimenter un changement de technique.
Festival de poésie
Depuis quelques semaines, le dirigeant nord-coréen et le dirigeant US se bombardent de déclarations de plus en plus belliqueuses et vindicatives. Mais pour marquer sa supériorité intellectuelle sur le président Trump, dont la qualité d’expression n’est pas une référence, le dictateur Kim fait traduire ses communiqués en un anglais ampoulé, employant un vocabulaire désuet datant du XVème siècle et – à l’exception de quelques doctes linguistes – incompréhensible aujourd’hui. La prose du maître de Pyongyang, au lieu d’inspirer la terreur, n’ayant provoqué que de la moquerie aux USA, c’est le traducteur nord-coréen qui doit commencer à sérieusement s’inquiéter, car le nœud coulant de son juste châtiment se balance désormais au-dessus de sa misérable personne.