C’est la rentrée

Ce matin, c’était la reprise du cours d’anglais. Il y a eu quelques changements d’effectif. Le groupe de l’an dernier a été rejoint par de nouve(lles)aux étudiant(e)s tou(te)s aussi sympathiques. Les onomatopées entre parenthèses sont aussi lourdes que quasi-obligatoires, sous peine de lèse-parité. Ne rêvons pas, j’ai fait un effort pour le premier jour.

Bouquet 2

Là aussi, cela aurait dû s’intituler, Bouquet de tournesols d’après Vincent Van Gogh, mais au vu du résultat, on se contentera d’un modeste Improbable bouquet au soleil déclinant. L’œuvre originale (toute en couleurs) qui a été peinte par Vincent en août 1888 à Arles, est visible à la Neue Pinakothek de Munich. Il y a longtemps, j’ai connu en Provence, quelqu’un dont le grand-père s’était vanté d’avoir, dans sa jeunesse, brûlé des tableaux de Van Gogh qu’il avait trouvés dans son grenier. Les descendants de cet abruti, n’en étaient pas fiers, car ils pensaient à la perte financière.

Bouquet

Cela aurait dû s’intituler Bouquet d’iris, d’après Vincent van Gogh, mais au vu de la bouillie qui est sortie, on se contentera de Bouquet floral indéfini. C’est là qu’on réalise le génie pictural du grand Vincent. Pour les amateurs, l’original (en vraies couleurs) qui a été peint en mai 1890 à St Rémy-de-Provence, se trouve au Metropolitan Museum of Art de New-York. On peut le regretter, mais si les français (à part le bon docteur Gachet) avaient été plus sympas avec Vincent et plus éclairés d’un point de vue artistique, la France aurait pu être aujourd’hui, détentrice de la plus importante collection de Van Gogh, dont la quasi-totalité des 871 tableaux connus, a été créée dans notre pays.

Piscine

Il fut un temps, pas si lointain, où l’on pouvait aller librement dans les coulisses des épreuves sportives pour admirer  la beauté des jeunes athlètes, sans devoir, comme aujourd’hui, être accompagné par un avocat et un huissier, par crainte d’être accusé de voyeurisme ou de harcèlement sexuel. Par bonheur, il reste les images prises en toute liberté et sans se cacher.

Clic-clac merci Kodak

Photo d’Henri Matisse, prise en 1945 dans son atelier de Vence. Pour faire plus authentique, le photographe a exigé qu’il mette son chapeau et sa robe de chambre, ce à quoi le maître s’est résolu « à regret ». Encore heureux qu’on ne lui ait pas demandé de prendre sa palette et de se barbouiller le visage de peinture.

Le chat dans la salle de bains

Gouaches découpées d’Henri Matisse. Dans cette œuvre authentiquement posthume, maître Henri fait, une fois encore, la démonstration magistrale de la sûreté de son dessin, de sa prodigieuse maîtrise du mouvement et de la fulgurance de sa composition. Pour l’anecdote, le grand artiste se trouvait alors chez sa petite-fille Anaïs qui vit près de Toulouse et dont le chat a l’habitude de rentrer dans la maison en sautant par la fenêtre (ouverte évidemment) de la salle-de-bains, pour se précipiter dans la cuisine où l’attend son assiette de croquettes. Les lecteurs curieux de connaître plus de détails sur la vie d’un des plus importants peintres du XXème siècle, peuvent s’ils n’ont pas peur, se plonger dans le pensum du stalinien Aragon, « Henri Matisse, roman » qui est une biographie assez ampoulée, de 858 pages ! Après ils seront incollables au Jeu des 1000 euros.

Élévation

Œuvre de Gaston Lachaise (1882-1935), sculpteur américain d’origine française. Il partit pour l’Amérique en 1906 pour suivre la femme américaine qu’il épousa en 1917 et qui, durant toute sa vie, l’inspira. Cette sculpture, réalisée entre 1912 et 1927, fut le prototype de nombreuses variations ultérieures sur le thème de la femme au torse puissant et qui s’amincit vers le bas, équilibrée sur de minces orteils paraissant à peine suffisants pour supporter la forme massive du corps. Dans les années 30, ses sculptures devinrent plus stylisées et encore plus massives et prirent des formes géométriques presque abstraites, sans perdre leur charge sexuelle explosive. Bien que ses œuvres aient été, à l’époque, dénigrées par les sculpteurs académiques officiels qui les qualifiaient d’atrocités, il restera le grand sculpteur américain de la première moitié du 20ème siècle, à part lui, il n’y avait quasiment personne.