Allo, ne coupez pas !

C’était l’époque heureuse du « téléphone rose », où tout n’était pas interdit. Quand on pouvait, sans crainte, téléphoner à l’objet de ses désirs, sans être tracé, ni être soupçonné de harcèlement, ou être exposé à la vindicte populaire. À chacun sa madeleine, celle de Marcel Proust – que malgré plusieurs tentatives, je n’ai jamais réussi à lire – paraît peu appétissante.

L’envers de la Joconde

Rectificatif, ce n’était pas un diptyque mais un triptyque. Car Léonard de Vinci, sans être un artiste génial, très surestimé, était un peintre consciencieux qui a mis un point d’honneur à satisfaire sa cliente, Lisa Maria Gherardini troisième épouse du marchand de soie florentin, Francesco del Giocondo, de 14 ans son ainé. Léonard a donc également représenté, le fondement de la beauté de son modèle, pour sa mise en valeur publicitaire. Ce qu’il a parfaitement réussi. Certains touristes chinois et qataris, aussi ignares que fortunés, ont fait des offres mirifiques au musée du Louvre, pour passer la nuit avec Mona Lisa, dont ils ignorent qu’elle nous a, hélas, quittés depuis 500 ans.

Le sourire de la Joconde

Cinq cents ans après, grâce à une découverte aussi fortuite que quasi-miraculeuse, qui vient d’être faite dans les pharaoniques réserves du musée du Louvre, l’énigme du mystérieux sourire de la Joconde, a été élucidée. Lisa Maria Gherardini qui était une assez obscure courtisane à Florence, avait demandé à Léonard de Vinci, un tableau publicitaire destiné à vanter ses charmes. Le tableau se composait d’un diptyque, dont la partie haute, la représentait en buste, habillée et dans une pose modeste, c’est la célèbre Joconde que des millions de touristes, viennent chaque année admirer au Louvre. La partie basse, représentant ses indéniables charmes intimes, était destinée à attirer le chaland et à faire monter les enchères. Nul doute que désormais, ce sont les finances de notre grand musée – que même les chinois et les qataris nous envient – qui vont être stimulées par la présence de ce nouveau chef-d’œuvre, lequel, une fois encore, fait honneur au bon goût et au charme français.

Menace sur la prairie

Fin d’après-midi en Lomagne. Une brise légère caresse les étendues herbeuses qui s’étendent tranquillement jusqu’à l’horizon. Une onde souterraine agite la surface des prés. Un périscope s’élève lentement, tandis que grandit une sourde pulsation syncopée.

Tarif réglementé

À 17€, c’est beaucoup plus raisonnable et cela correspond d’ailleurs au tarif syndical de la péripatéticienne de base qui, de nuit, arpente les parkings municipaux. Comme, par exemple, celui des Arceaux à Montpellier. Là où s’est fait prendre Jean Moulin, ce grand résistant, piégé par la Gestapo qui, par un informateur, avait eu connaissance de son appétence pour les femmes de petite vertu. La ville a fait apposer une plaque commémorative, qui ne donne pas de détail susceptible d’ébranler la statue du grand homme.

Relation tarifée

Un travail alimentaire du maître de Lomagne qui, contraint de trouver une régulière source de revenu, a durant toute sa carrière, collaboré avec notre Administration fiscale (que le monde entier nous envie), pour laquelle il a dessiné des timbres-amendes. Celle-ci de 90€, est particulièrement prohibitive. Et franchement, maigrichonne comme elle est, cela ne paraît pas justifié. Que c’est dur la vie d’artiste !

L’iconographe

C’est un américain venu, très jeune en France, pendant la 2ème guerre mondiale et qui est resté chez nous. Artiste célèbre, il vit désormais en Lomagne, où dans le pays on l’appelle, avec un peu de familiarité mais beaucoup de respect, « Le Cyclope ». Au soir de sa vie, il consacre son talent au portrait de femmes et d’arbres. On ne voit pas toujours la différence dans ses images.

La rédaction espère pouvoir prochainement, présenter ses œuvres, à ses nombreux et fidèles lecteurs.