Gros plan

La voisine de la plage, écouteurs visés dans les oreilles, balançait son volumineux et mémorable popotin sur un lancinant rythme afro-disco. Même si ça gâchait la vue sur l’horizon marin, ce n’était pas désagréable à regarder. Mais, à force, cela donnait le tournis.

Bis repetita placent

Cette image vous a déjà été servie deux fois. Une fois en dessin et une fois en photo. Cette fois-ci, c’est une photo floue aux couleurs saturées. Car comme l’a écrit Horace dans l’Art poétique, « Haec decies repetita placebit ». On ne peut pas être plus clair.

Image subaquatique

Ce n’est pas du flou artistique, c’est l’appareil photo qui est sous la douche. Le photographe qui, comme le Commandant Cousteau, est en ciré de marin avec son bonnet rouge, essaie de ne pas se noyer. Les connaisseurs en art, apprécieront l’hommage au grand maître Edgar Degas.

Vision panoramique

Nuit d’été au pays de Cocagne, à la manière (ou presque) du célèbre photographe David Hamilton, aujourd’hui très décrié, si ce n’est honni. À l’époque de sa gloire planétaire, on trouvait ses calendriers de jeunes filles en fleurs dans les chaumières les plus reculées de la France profonde et personne n’y trouvait rien à redire. On lui a aussi reproché de n’avoir aucune connaissance technique en photographie, entre autre parce que sa fameuse lumière hamiltonienne était obtenue avec un simple bas de soie posée sur l’objectif. Et alors ? La photographie est un art de la débrouille et Hamilton qui avait l’œil et un grand sens de la lumière, a su en tirer le meilleur parti. Nous avons eu les calendriers, lui il a eu les filles. Requiescat in pace ! Ici, à la différence d’Hamilton qui faisait son marché en Scandinavie, le modèle était en bronze, je lui ai juste ajouté du « grain de peau ». C’est valorisant, on dirait qu’elle a eu la variole.

Blue note

Champ de lavande au soleil couchant. Ce jeune et élégant couple a aimablement posé pour la photo. Heureux hasard, la couleur de la chemise était en parfaite complémentarité avec la dominante du paysage. Le flou artistique est provoqué par les vapeurs de la lavande en train de se distiller.

Film diapositif Kodachrome

Réalité diminuée

À notre époque de technologie effrénée et de réalité « virtuelle » ou pire, « augmentée« , il peut paraître paradoxal de s’intéresser aux Instamatic, ces appareils photo, grand public, mis sur le marché à un prix abordable par la Sté Kodak en 1963. Ces appareils, de conception sommaire, délivraient des images pas très nettes dont les possibilités d’agrandissement étaient limitées, mais qui, même si elles sont en partie effacées, ont gardé le charme des jours heureux. Petite digression pour passer à autre chose.