Autoportrait

L’inévitable image, lorsqu’on manque de modèle. Loin de moi l’idée de me comparer à ces grands maîtres, mais on connaît une quarantaine d’autoportraits de Van Gogh et plus de quatre vingt de Rembrandt. C’est aussi une manière de se mettre en scène et de se décomplexer face à l’objectif de l’appareil photo.

Retour à l’École

La célèbre et mythique Famous Artists School de Westport dans le Connecticut, dont nous avons suivi (avec assiduité) les cours pendant deux ans. Même si depuis de nombreuses années se sont écoulées, c’est avec une nostalgie certaine que nous aurons l’occasion de nous replonger dans les leçons de ces maîtres de l’illustration commerciale, dont la maîtrise graphique n’a pas vieilli.

Rigolard

Ce martin-pêcheur ou plus précisément, martin-chasseur géant est un « Kukaburra » ou Kookaburra dont le nom scientifique est Dacelo novaeguinea, qui vit dans la partie est de l’Australie. Il chasse toutes sortes de proies, dont des serpents venimeux plus gros que lui. Oiseau mythique dans la culture aborigène, son chant ressemble au rire inextinguible et communicatif d’une vieille femme (pardon mesdames pour la comparaison). Au passage, j’expérimente une nouvelle technique graphique qui semble prometteuse.

L’apprenti

Quand je me regarde dans une glace, à la ferme d’Anaïs, je vois cet apprenti gaucho. À la différence que nous sommes séparés par quelques milliers de kilomètres et quelques dizaines d’années. Par ailleurs, il peut ambitionner de devenir un jour, chef d’écurie d’une vaste hacienda de Patagonie, alors que je resterai toujours palefrenier, mais sans regret, dans une ferme du Tarn-et-Garonne.

Plus que bizarre

Cet étrange animal aux airs de lapin et de souris, n’est pas sorti de l’imagination délirante du dessinateur, mais existe bel et bien. Il s’agit d’un « Bilby », un petit marsupial qui vit en Australie. Son nom scientifique est Macrotis lagotis. Là-bas on l’appelle bandicoot lapin et les aborigènes le nomment « Yuwaalaraay », ce qui veut dire rat à long nez. De mœurs nocturnes, il a été fortement concurrencé et supplanté par le lapin. Il parvient encore à survivre dans les zones semi-désertiques du nord de l’Australie occidentale et dans le Queensland.

Arrière saison

Si l’été est on ne peut plus agréable à Vermilion Sands, malheur à celui qui s’y est trop attardé. Il risque d’être victime du « mal de plage » et comme d’autres poètes et artistes improductifs, se retrouver en fin de journée, sur la plage de sable noir du Lagon Ouest – dont la mer s’est retirée depuis des milliers d’années – errant au milieu des épaves de voitures abandonnées à écouter le murmure du vent qui chante dans les carcasses rouillées.

Revoir Syracuse

Il y a longtemps, je suis allé à Syracuse, avec dans la tête la merveilleuse chanson d’Henri Salvador, reprise par Yves Montand. Mais la vraie Syracuse ne nous a pas fait rêver. C’était au mois d’avril, sous un pâle soleil ni convaincu, ni convaincant, il faisait froid. La ville était désertée (pourtant quelques touristes ça meuble) et nous errions dans des rues vides, cherchant en vain le charme que les auteurs de la chanson (qui n’y étaient pas allés) avaient pu y trouver. Je ne me souviens pas de grand-chose et le dessin n’a rien à voir avec la réalité. Il reste le temps plus que parfait, celui des souvenirs imaginés.

Paysage mythique

Illuminé par les derniers feux du couchant, le grand volateur (comme l’écrivait Jules Verne) glisse au-dessus des falaises que caresse la marée étale. C’est le genre de paysage qu’on ne se lasse pas de contempler chaque jour depuis sa fenêtre. Mais je n’ai pas à me plaindre car je vois un fleuve et donc si je le suis, je devrais arriver jusqu’à la mer.