Paysage estival

Dans le parc des volcans du Massif Central. Un vent froid chargé d’une pluie fine balayait le plateau. Le groupe de randonneurs a cherché à s’abriter dans une dépendance de ce vaste bâtiment de ferme, abandonné au milieu de nulle part. Mais il n’y avait personne et tout était fermé. Alors stoïques, nous avons pique-niqué sous la pluie, en admirant ce paysage de solitude, qui rappelait un tableau d’Andrew Wyeth.

Au réveil

Exercice d’assouplissement à main levée, agréable et peu fatigant. Cela met en forme pour le reste de la journée. Il y a une part de hasard, mais les effets de volume et de grain de peau, obtenus avec le fusain, compensent largement les erreurs de proportion anatomique. Après tout, ce n’est pas de la photo.

Beauté asymétrique

Considérée dans son ensemble, elle était plutôt pas mal, mais en détail cela paraissait bizarrement agencé. En plus elle affectait une sempiternelle froideur qu’elle croyait distinguée, en se donnant des airs de Lauren Bacall. Mais il n’y avait pas de candidats pour jouer à Humphrey Bogart. Alors le couple, dit « mythique », ne s’est pas reformé. Cela vaut mieux car au cinéma, cela n’a pas été brillant, Bogart, pourtant un très bon acteur, était terne et peu convaincant quand il jouait avec cet éteignoir de Bacall.

Une étrange habitude

On l’a toujours appelée la fille de Magda (à cause de la forte personnalité de sa mère), cette brune incendiaire qui ne dédaignait de poser pour les artistes. N’étant pas bégueule elle n’hésitait pas à poser nue et « plus si affinités ». Mais en toutes circonstances, elle gardait toujours sur la tête son large sombrero, même si plus bas il n’y avait plus rien à enlever. C’était devenu un défi chez ceux qui avaient obtenu ses faveurs. Et aucun n’a jamais pu se vanter d’avoir réussi à lui faire enlever son chapeau.

Toujours sur le Mékong

Plus bas dans le delta en direction de Sadec, où vécut Marguerite Duras. On y visite l’école où enseignaient ses parents et surtout la maison de son « amant », le riche chinois qui y vivait bourgeoisement avec sa légitime famille. La jeune guide vietnamienne ne manquait pas d’humour et semblait toute émoustillée de faire visiter ce lieu de débauche à un public essentiellement français et donc supposé particulièrement connaisseur, en littérature et… en débauche. Image en version pastel.

Paysage cubiste

Vieille grange pittoresque avec toiture en tuiles, ombragée par un platane en Provence. Ce qui une accumulation de pléonasmes. En effet, une grange est obligatoirement vieille, sinon ce serait un entrepôt sans attrait artistique, de plus pour être pittoresque, elle doit être vieille et inversement, par ailleurs la toiture est toujours en tuiles, sinon ce serait un hangar qui ne nous intéresserait pas, enfin il y a toujours un platane qui fait de l’ombre, sinon il ne sert à rien et on ne serait pas en Provence. Donc pour résumer, c’est une grange. Merci de votre attention.

Ce n’est qu’un début

Sous une lune blafarde, la campagne alentour paraissait vraiment déserte. Ce n’était qu’une impression, car il savait que depuis le grand remplacement, quelque part, des bandes d’hominidés rodaient à la recherche de proies. Il n’aurait pas dû s’éloigner de sa voiture tombée en panne, mais il était trop tard pour faire demi-tour et il n’était pas armé.

Une partie de campagne

« Grande, mince de taille et large des hanches, elle avait la peau très brune, les yeux très grands et les cheveux très noirs. Sa robe dessinait les plénitudes fermes de sa chair qu’accentuaient encore les efforts des reins qu’elle faisait pour s’enlever. »

Guy de Maupassant