Un moment d’égarement …

Focalisé par mon appareil photo, j’avais perdu de vue le groupe et je ne retrouvais pas le sentier, ce qui n’était pas inhabituel et -à juste titre- déplaisait particulièrement au guide. Mais j’ai été récompensé par la rencontre avec cette fleur scintillante de rosée. Cela s’est passé en été dans le massif du Grand Bornand en Haute-Savoie. En voyant la photo, le soir au chalet, le guide m’a absous.

En route

Je ne sais pas ce qu’il dessinait, mais il était idéalement placé, dans un double virage qui remontait au loin. Grâce au puissant téléobjectif qui équipait l’appareil, la perspective a été concentrée et l’effet visuel voulu a été obtenu, sans déranger l’artiste. C’était, il y a longtemps, quelque part dans le centre de la France, en route pour la Normandie. Depuis le tableau a dû être terminé et la peinture a eu largement le temps de sécher. C’est peut-être un chef-d’œuvre qui maintenant figure dans un musée ou une riche collection privée.

Près de l’horizon

C’était après le confinement. La campagne paraissait encore plus belle et la nature, qui avait été préservée pendant plusieurs mois, semblait régénérée. Comme quoi, même des marcheurs, aussi respectueux qu’ils soient, sont néfastes à la bonne santé de l’environnement. La mise au point est un peu floue, c’est l’émotion.

Camouflage

Il s’agit d’un Kallima paralekta ou Papillon-feuille – Famille des Nymphalidae, qui a été initialement décrit par le médecin et naturaliste américain Thomas Horsfield en 1829. Ce papillon se rencontre dans le Sud-Est asiatique, principalement à Java et à Sumatra en Indonésie où il est endémique. Mais il a aussi été vu jusqu’au Pérou. Son mimétisme défensif, qui le fait ressembler à une feuille morte, est impressionnant. Quand on rencontre une telle créature, on se dit qu’on est devant le chaînon manquant entre le monde végétal et le monde animal qui a peut-être existé il y a des centaines de millions d’années. Cela ouvre des perspectives fascinantes. Ce spécimen (femelle) a été photographié au Département d’Entomologie du British Museum.

Lépidoptère complexe

Il s’agit d’un Acraea equatorialis du genre des Acraeidae – famille des Nymphalidae et sous-famille des Heliconiinae. Certaines études phylogénétiques montrent que le genre Acrae est monophylétique. La répartition des Acrae se situe dans le domaine afro-tropical subsaharien jusqu’à Madagascar et le sud de la péninsule arabique. Voilà, vous savez tout ou presque. Vous n’avez pas tout compris ? Moi non plus.