Cet étrange animal aux airs de lapin et de souris, n’est pas sorti de l’imagination délirante du dessinateur, mais existe bel et bien. Il s’agit d’un « Bilby », un petit marsupial qui vit en Australie. Son nom scientifique est Macrotis lagotis. Là-bas on l’appelle bandicoot lapin et les aborigènes le nomment « Yuwaalaraay », ce qui veut dire rat à long nez. De mœurs nocturnes, il a été fortement concurrencé et supplanté par le lapin. Il parvient encore à survivre dans les zones semi-désertiques du nord de l’Australie occidentale et dans le Queensland.
Arrière saison
Si l’été est on ne peut plus agréable à Vermilion Sands, malheur à celui qui s’y est trop attardé. Il risque d’être victime du « mal de plage » et comme d’autres poètes et artistes improductifs, se retrouver en fin de journée, sur la plage de sable noir du Lagon Ouest – dont la mer s’est retirée depuis des milliers d’années – errant au milieu des épaves de voitures abandonnées à écouter le murmure du vent qui chante dans les carcasses rouillées.
Revoir Syracuse
Il y a longtemps, je suis allé à Syracuse, avec dans la tête la merveilleuse chanson d’Henri Salvador, reprise par Yves Montand. Mais la vraie Syracuse ne nous a pas fait rêver. C’était au mois d’avril, sous un pâle soleil ni convaincu, ni convaincant, il faisait froid. La ville était désertée (pourtant quelques touristes ça meuble) et nous errions dans des rues vides, cherchant en vain le charme que les auteurs de la chanson (qui n’y étaient pas allés) avaient pu y trouver. Je ne me souviens pas de grand-chose et le dessin n’a rien à voir avec la réalité. Il reste le temps plus que parfait, celui des souvenirs imaginés.
Paysage mythique
Illuminé par les derniers feux du couchant, le grand volateur (comme l’écrivait Jules Verne) glisse au-dessus des falaises que caresse la marée étale. C’est le genre de paysage qu’on ne se lasse pas de contempler chaque jour depuis sa fenêtre. Mais je n’ai pas à me plaindre car je vois un fleuve et donc si je le suis, je devrais arriver jusqu’à la mer.
Instantané
1/125ème de seconde, contre l’éternité. Mon père, ce héros, éminent entomologiste, lors d’une scène de chasse aux papillons reconstituée pour l’objectif de mon appareil photo. À l’époque j’étais LE photographe de la famille, qui se prêtait volontiers à mes exigences – même les plus farfelues – de « metteur en scène ». Car cela se terminait invariablement par des séances homériques de franche rigolade. Ensuite, il y avait les projections de diapos ou la révélation des tirages papier et c’était l’apothéose. Nous vivions aux temps heureux et nous ne le savions pas.
Un revenant
Le retour du célèbre et très recherché magazine d’expressions poétiques alternatives, publié dans la commune branchée de Vermilion Sands en Californie (évidemment). Sa diffusion est toujours aussi confidentielle et sa périodicité reste aléatoire. Mieux vaut avoir un(e) ami(e) poète est mon cas. Une chance, même si je ne comprends pas toujours ce qu’il écrit.
Pochade vintage
Inspiré d’Egon Schiele, l’un des plus prodigieux dessinateurs du début du XXème siècle et qui outre ses inoubliables nus, portraits et paysages, s’est aussi intéressé au dessin de mode. Quand on voit aujourd’hui dans nos villes dites « branchées », comment sont habillées certaines, on se dit que plus de 100 ans après, il est toujours à la mode.
Quelles nouvelles ?
Pour ceux que cela intéresse, nous recommandons la lecture du journal de voyage méditerranéen de Flaubert. On y apprend, entre autres, que le grand génie de la littérature n’hésitait pas à payer de sa personne en fréquentant les lupanars du Moyen-Orient d’où il a ramené la syphilis. Ce qui a abrégé ses jours, comme Maupassant autre grand génie littéraire.
La lettre égarée
Celle qu’avait envoyée Flaubert à sa maîtresse Louise Colet, lors de son périple tunisien. Mais elle a mis 150 ans à arriver et c’est une lointaine descendante qui l’a reçue.
Salammbô
Telle que l’a vue Gustave Flaubert, lors de son voyage de repérage en Tunisie et autour de la Méditerranée en compagnie de Maxime du Camp.