Beauté algorithmique

Souvenir lointain d’une professeure de mathématiques qui, pour résister à une classe d’adolescents aussi boutonneux qu’ahuris, cachait son charme derrière un air revêche et des lunettes peu sexy. Dommage, car j’ai réalisé bien plus tard que c’était une jolie femme. Ah si j’avais fait un effort dans cette matière…

Chasse stratosphérique

Il ouvrit les gaz à fond et tiré par le moteur à double compression, grimpa à la verticale à la poursuite du bandit qui, 3000 mètres au-dessus, photographiait tranquillement la base navale de Scapa Flow. Il fallait à tout prix qu’il abatte cet avion. S’il n’avait pas sa peau, l’amirauté aurait la sienne au retour. God save the Queen!

Métamorphose

Avec une fausse barbe, quelques mèches postiches et un costume adéquat (et voilà le résultat), notre ami R… qui est né anglophone, ferait un très convaincant Professeur Philip Mortimer. Il en a la prestance, le dynamisme et l’humour british. Alors messieurs les producteurs, qu’attendez-vous pour lancer une série TV à succès basée sur une célèbre BD d’aventures scientifiques ? Au lieu de nous infliger tous les soirs sur les chaînes publiques, Plus beau le soleil ou Une si grande vie, ces feuilletons insipides d’histoires sentimentalopolicières croquignolesques et à dormir debout.

English blackboard

Au cours d’anglais du mercredi matin, R… notre professeur, aussi sympathique que compétent . Même s’il pourrait être plus ressemblant, je suis assez content du dessin qui a été fait dans le style ligne claire jacobsienne (et non hergéenne), directement au stylo technique, sans crayonné préalable. Pour une fois, le papier n’a pas bavé et la main n’a pas tremblé depuis que j’ai réduit la consommation de pineau des Charentes, provenant de la cave de Catherine.

Fermeture éclair

Elle était coincée, la fermeture pas la fille, qui aurait bien voulu enlever son bustier en néoprène de couleur fluo, pour accueillir le commandant Cousteau sortant de l’onde dans sa combinaison de scaphandrier, également en néoprène mais de couleur noire. Qu’à cela ne tienne, le toujours sémillant aquanaute n’allait pas se décourager pour cette broutille et saurait prouver sa flamme à la superbe naïade. L’important était qu’il garde sur la tête son célèbre bonnet en laine rouge tricoté par sa femme Simone qui, sans illusion sur les fredaines libidineuses de son mari, oubliait ses déconvenues conjugales en éclusant la réserve de rhum de la cambuse de La Calypso, désormais en cale sèche.

L’imposteur

Il avait un patronyme, à consonance boduro-syldave, difficile à prononcer et une origine encore plus énigmatique. Auréolé d’une réputation de héros de de la dernière guerre dont le visage avait dû être réparé (plutôt mal d’ailleurs) à la suite de graves blessures reçues au combat. Après une éclipse de quelques années, il était réapparu dans les milieux financiers, sans que l’on connaisse ou que l’on veuille s’intéresser à l’origine de sa soudaine fortune. Mais désormais il avait l’écoute des grands.