Insensible au vent froid, venu de la mer des Tchouktches, une chouette Harfang (Nyctea scandiaca) survole inlassablement la toundra, en quête de lemmings et de petits rongeurs. Ce rapace nocturne, mais qui, contrairement aux autres strigiformes, chasse aussi de jour, en raison de l’été boréal, a une envergure qui peut atteindre 1,65 m. Particulièrement véloce et robuste, il est capable de renverser un homme adulte. Il faut avoir entendu le « gaoh » bref et doux de son cri d’appel territorial, au-dessus de l’immensité sibérienne, pour savoir que des portes peuvent s’ouvrir sur l’infinie beauté de la nature.

Chaque nuit, on entend le grincement des chauves-souris mécaniques qui passent lentement au-dessus de la ville, pour répandre leur poison venu de Chine.

Les camionneurs qui passent de longues et souvent dures journées au volant de leurs mastodontes mécaniques, apprécient particulièrement les calendriers de playmates. On peut même considérer que les images de ces jeunes femmes dans le plus simple appareil, peuvent, à leur manière, aider les forçats de la route à garder le moral et leur donner suffisamment d’énergie pour arriver à bon port. Qu’elles en soient ici remerciées.

A l’origine, le mot anglais ou plutôt américain, signifie « camarade de jeu ». Il est devenu synonyme des modèles féminins posant dénudés pour le magazine Playboy créé par le milliardaire Hugh Hefner en décembre 1953. Le magazine était réputé pour ses playmates et ses photos érotiques, avec aussi certains articles de qualité. Une version française a été publiée entre 1973 et 2011. Le numéro du printemps 2020 sera le dernier, car après 66 ans de présence dans les kiosques, Playboy Entreprises a décidé de privilégier sa présence sur internet.

Cet autre bas-relief en plastique recyclé, du sculpteur Laxap est un bel exemple du travail de décomposition colorimétrique de la lumière, réalisé à partir d’une prise de vue photographique avec un appareil Polaroid et caractéristique de la démarche créatrice de l’artiste. Cette œuvre figurera dans la prochaine rétrospective au Grand Palais.

Ce remarquable quadriptyque (ou pour parler correctement français, un polyptyque à 4 éléments) est un bas-relief en plastique recyclé, d’après une image polaroid prise avec un Miniportrait modèle 454. Il s’agit d’une des récentes œuvres du sculpteur d’origine borduro-syldave Naïtsirk Laxap, qui devrait être prochainement présentée au Grand Palais à Paris dans le cadre de sa monumentale rétrospective dont le thème sera « Femmes, je vous aime ». Le chanteur Julien Clerc a été pressenti pour animer la soirée d’inauguration. Les dix premiers  lecteurs abonnés qui se manifesteront, recevront un carton d’invitation.

Il s’agit du Polaroid Miniportait – modèle 454. Cet appareil, équipé de quatre objectifs était à l’origine destiné à la photo d’identité et permettait d’obtenir instantanément (temps de traitement environ 1 minute) quatre photos identiques de dimensions 4 x 5 cm. Avec un peu d’ingéniosité, son utilisation peut être détournée pour faire une photo différente par case ou une seule photo en quatre cases. Alors photographes amateurs passionnés, à vos Polaroids, sans oublier le chargeur de film à séparation, au format  4 x 5 pouces (soit 10 x 12,5 cm).

Fin d’après-midi au dessus des salines, gros orage en vue. Le goéland a l’air inquiet, moi aussi.

Sa peau nacrée renvoyait la lumière crue de ce début d’après-midi d’été, que diffusait les volets à persiennes du studio de prise de vues, au premier étage de la maison qui – précision importante pour les historiens de l’art – était située au n° 21 de la rue Campane à Avignon. Photo prise avec un Rolleiflex.

Matin, midi et soir. C’est la millième image du blog, commencé il y a quatre ans. Ça se fête et par préférence en galante compagnie.