
Un dessin minimaliste, censé évoquer un combat aérien. Là aussi, je ne me suis pas fatigué.

Un dessin minimaliste, censé évoquer un combat aérien. Là aussi, je ne me suis pas fatigué.

Lâché d’une aile volante, un prototype s’élance dans la stratosphère au-dessus du désert du Nevada où, comme le savent les personnes bien informées, se trouve une base secrète de l’US AirForce. Ce petit dessin, dont l’original est grand comme un timbre-poste, ne m’a pas demandé beaucoup de travail.

Une fois n’est pas coutume, Mr Lapin et Mme Lapine avec leurs deux beaux enfants se promènent le long du Canal du Midi. Qu’ils se dépêchent d’en profiter, car les chasseurs qui viennent d’être autorisés à tirer le gros gibier, ne sont pas satisfaits et en bons malades de la gâchette, voudraient revenir à leur funeste habitude, c’est-à-dire tirer sur tout ce qui bouge. Nous voilà prévenus.

Alors que tout le monde (et surtout les soignants, qui depuis bientôt un an, mènent contre l’épidémie de covid-19, un combat admirable) est stupidement confiné et se voit refuser le droit d’aller respirer dans la nature, une récente circulaire ministérielle, autorise la réouverture de la chasse et la destruction du « gros gibier ». Il s’agit des sangliers, cerfs, chevreuils etc… tous ces splendides animaux sauvages qui participent à la beauté et à la vie des profondes sylves caducifoliées. Mais grâce à ces fédérations de viandards qui prétendent avoir une « mission de service public », nos campagnes et nos forêts vont heureusement être nettoyées de tous ces animaux nuisibles. Et si un jour, peut-être, nous retrouvons le chemin de la nature, nous serons désormais tranquilles.

Il fallait absolument qu’elle fasse bonne figure pour espérer le séduire, comme elle l’avait déjà réussi pour ses trois précédents maris. Mais malgré une fortune dépensée en régimes amaigrissants et en relookages esthétiques, elle avait depuis longtemps perdu sa silhouette gracile. Avait-elle eu raison de mettre sa robe de midinette qui ne parvenait pas à dissimuler ses bourrelets ? Parce que son adversaire, riche photographe de renom et encore célibataire, était réputé pour son appétit des jouvencelles.

Portrait d’un certain Karl Kuerner, fermier et voisin du peintre Andrew Wyeth à Chadds Ford. Kuerner avait combattu dans l’armée allemande pendant la première guerre mondiale et avait émigré aux USA juste après. Dans son enfance, le jeune Andrew était fasciné par les récits de guerre que lui racontait Kuerner. Beaucoup plus tard, en 1975, il fit ce portrait du vieux soldat nostalgique dans son uniforme mité. Sur le tableau d’origine, Wyeth a rajouté en arrière-plan, une sombre forêt de pins qui, à mon avis, écrase la profondeur de l’image. Je me suis permis d’y mettre à la place, un champ avec à l’horizon, la fumée des brûlis qui doivent rappeler à Karl, la bataille de la Marne, où il a été blessé et décoré.

Un auto-portrait, celui du célèbre peintre américain Andrew Wyeth (1917-2009), qui en 1951, se remettait lentement d’une grave opération au poumon. Pour cela, il parcourait à pied la campagne autour de chez lui à Chadds Ford en Pennsylvanie. Comme il était encore peu assuré sur ses jambes, il regardait souvent ses pieds qui étaient chaussés de bottes de « cavalier français » (en français dans le texte), ayant appartenu à Howard Pyle (1853-1911), peintre académique et illustrateur renommé de livres pour la jeunesse, principalement inspirés du moyen-âge et de l’époque des pirates. Pyle avait eu pour élève Newell-Convers Wyeth (1882-1945), également peintre, talentueux illustrateur de livres et père d’Andrew. On retombe enfin sur ses pieds. Moralité, les objets ont une histoire qui est souvent merveilleuse. Ainsi ces bottes qui, avant d’appartenir à trois générations de peintres, ont sûrement connu Alexandre Dumas et peut-être même l’héroïque Charles de Batz comte d’Artagnan, mort au siège de Maastricht en 1676. Je le sais parceque j’ai pu voir sa statue en passant à Auch… entre deux confinements.

Hier en début de soirée, un spectaculaire et dramatique accident s’est produit sur l’un des audacieux ponts autoroutiers qui permettent la liaison entre Grenoble et Chambéry. Pour une raison, non encore élucidée, un véhicule, après avoir traversé la chaussée, a franchi la barrière de sécurité et a plongé dans le vide, avant de s’écraser 72 mètres plus bas. Les occupants n’ont hélas pas survécu. Il s’agissait d’un couple de citoyens nord-américains. L’homme était un ancien sénateur républicain du Mâche-ta-sucette, qui après sa déconvenue à la candidature aux primaires des élections présidentielles, a écrit un livre de recettes politiques plus ou moins réchauffées, mais ayant eu un certain succès outre-atlantique, son titre « Yes we can » que l’on peut traduire littéralement par « Oui nous pouvons mettre en boîte de conserve », ce qui démontre une réelle lucidité politique de la part de son auteur. D’après l’un des sauveteurs, ayant une certaine maîtrise de la langue de Buffalo Bill, les corps des deux malheureuses victimes étaient à l’état de hot-dog. Ce qui ne va pas arranger nos relations avec les U.S.A. Heureusement, l’ouvrage d’art n’a pas souffert.

Quelque part au Québec, un pont interminable franchissant le Saint-Laurent. Cette image, plutôt réussie, m’a été inspirée par une très belle photo faite par Anaïs, quand elle se trouvait là-bas, chez nos cousins des belles provinces du Canada. C’est beau comme une chanson de Simon & Garfunkel.

Ce célèbre tableau métaphysique de Giorgio De Chirico (1888 – 1978), aujourd’hui disparu et vraisemblablement enfermé dans le coffre-fort d’une banque de Hong-Kong, annonçait de manière prémonitoire les temps difficiles que nous vivons depuis que les chinois, avec leur inexpiable arrogance, ont voulu dominer le monde, en jouant aux apprentis sorciers.