En couleurs

Les Morphidae sont de somptueux papillons des contrées tropicales, se caractérisant par un vol exceptionnellement puissant, grâce à la grande taille de leurs ailes, dont l’éclat et les couleurs, font de ces lépidoptères, la passion des collectionneurs. La métamorphose du cycle de vie des lépidoptères, fait l’objet d’une grande fascination depuis la plus lointaine Antiquité. Les Égyptiens faisaient une analogie entre l’âme humaine et l’insecte ailé émergeant de sa chrysalide.

Portrait anonyme

La belle, venue par les USA en vacances d’été en France, était d’origine sud américaine, elle travaillait pour le premier producteur de tabac de son pays, où elle s’occupait du « marketing ». Par chance, elle ne fumait pas et avait d’autres qualités dont un intérêt certain pour la culture française ce qui la rendait encore plus sympathique.

Pas si pacifique

Le Trémex colombe – Tremex columba est un insecte de la famille des Ciricidae, proche parent des guêpes, mais inoffensif car il ne possède pas de dard. Présent en Amérique du Nord, il peut mesurer jusqu’à 5 cm de long. Il pond ses œufs sous l’écorce des arbres et se nourrit de leur sève. Les femelles adultes utilisent un ovipositeur pour injecter dans le bois dur, leurs œufs accompagnés d’un champignon qui pré-digère le bois pour les larves. La larve de trémex, perce les tiges de l’arbre, ce qui affaiblit l’hôte. En grand nombre, c’est un ravageur forestier. Classifié par le grand savant naturaliste suédois Carl von Linné, en 1763.

Dur au mal

L’entomologiste américain Justin Orvel Schmidt (1947-2023) est le créateur d’une échelle de pénibilité des piqûres d’Hyménoptères, allant de 1 pour les petites abeilles (douleur légère et éphémère) à 4 pour les guêpes Pepsis et Synoeca (douleur fulgurante, féroce, électrique). La fourmi Paraponera, dite « Balle de fusil », dont la douleur extrême va au-delà de la torture est notée 4+. Sachant que le savant s’est volontairement fait piquer et, sûrement, à de nombreuses reprises par toutes les bestioles qu’il a classifiées, on ne peut que saluer son grand courage.

Redoutable !

En Amazonie, une règle d’or : ne jamais s’appuyer sur un arbre. Outre les réactions cutanées provoquées par certains végétaux, le risque est de mettre la main sur un serpent, une araignée ou… une fourmi « Balle de fusil » dont le nom scientifique est Paraponera clavata et le nom local Conga. Elle se distingue par sa grande taille (2 à 3 cm). Très agressive, sa piqûre est une torture, comparable, d’après les spécialistes des hyménoptères, à « marcher sur des braises avec un clou de sept centimètres planté dans le talon » (sic). La douleur, accompagnée parfois de spasmes, se répand dans tout le membre touché et elle dure jusqu’à 24 h !

Fossile discutable

Autre fossile peu ordinaire, Sinornithosaurus millenii, un « dinosaure à plumes » également « découvert »en Chine, en 1999 et toujours dans la province du Liaoning. L’un des « découvreurs » est un certain Xu Xing de l’Institut de Paléontologie de Pékin, qui était déjà concerné par la découverte du fameux Archéoraptor, précédemment cité. Les américains devraient être plus que méfiants lorsque les chinois leur proposent, évidemment contre moult espèces sonnantes et trébuchantes, des découvertes paléontologiques extravagantes.

Un fossile falsifié

Il s’agit du fossile, baptisé Archeoraptor liaoningensis, qui aurait été découvert en 1997 dans la province du Liaoning en Chine et représenterait une créature munie des membres antérieurs d’un oiseau et de la queue d’un dinosaure. Ce qui serait un exemplaire exceptionnel du chaînon manquant entre les dinosaures et les oiseaux. L’Archeoraptor a été vendu 80 000 dollars aux USA, destiné à être le fleuron du musée des dinosaures de Blanding dans l’Utah. Les « découvreurs » américains du fossile réussissent à intéresser la revue du National Geographic qui, après une étude sérieuse, publie en novembre 1999 un long article, accompagné de photos et de dessins. Mais, très rapidement, des doutes sont émis par la communauté scientifique sur l’authenticité de l’exceptionnel fossile et deux mois plus tard, on réalisa qu’il avait été habilement assemblé à partir d’éléments provenant de créatures non apparentées et qu’il s’agissait donc d’une escroquerie. Au lieu de tenter d’escamoter à la va-vite sa bévue sous le tapis, comme le fait la presse française (ou ce qu’il en reste), le National Geographic engagea un journaliste d’investigation qui s’est rendu jusqu’en Chine sur les lieux du »crime » et après avoir rencontré les divers intermédiaires chinois et américains, conclut à une falsification. En octobre 2000, le National Geographic publie les cinq pages de la contre-enquête. Saluons le professionnalisme de ce grand média qui, dans cette histoire, a quand même déboursé à perte 200 000 dollars !

Pas si vieille !

Cette étrange bestiole est la plus ancienne fourmi jamais découverte, qui sommeillait depuis des années, à l’état de fossile, dans les réserves du muséum de l’université de Sào Paulo au Brésil. Des chercheurs l’ont récemment retrouvée et, vraisemblablement après l’avoir dépoussiérée, l’on datée d’il y a 113 millions d’années ! Ces augustes savants ont précisé qu’elle appartenait au groupe des Haidomyrmecinae, aujourd’hui disparu. La présence des fourmis était connue dès le Crétacé sur le super continent de Laurasie, mais pas sur le Gondwana, où se situait l’actuel Brésil. Ce qui indique qu’elles se sont diversifiées et répandues très tôt au cours de leur évolution.