Ce denier en argent représente Charles 1er dit Charlemagne (742- 814), le front ceint d’une couronne de laurier, imberbe mais moustachu et le buste couvert du paludamentum, ce manteau de couleur pourpre porté par les empereurs romains. Carolus Magnus se voulait le digne héritier de la Rome antique. Assez curieusement, son profil sur cette pièce ressemble à celui de Mussolini.
Prévisions météo
Le ciel nous tombe sur la tête, car en ce moment ça dégouline et ça va continuer à dégouliner. Mais on préférerait voir sous les averses de sveltes odalisques plutôt que d’informes sacs à patates peu porteurs de rêves.
Vers l’abstraction
L’intérêt de ce paysage imaginaire, traité directement au pinceau, réside seulement dans le mélange aléatoire des couleurs.
Fin d’hiver
Dernières neiges sur le plateau de l’Aubrac. La volée de corbeaux croassant au loin ne paraissait pas en mesure de réveiller le paysage immobile.
Basculement
Elle voulait montrer qu’elle n’avait pas froid sur cette plage du pays basque où les rares pékins égarés étaient vêtus de manteaux ou de combinaisons étanches. Qu’elle ait froid ou pas, ce qui m’intéressait c’était sa plastique séduisante et sa foulée de cheval qui billardait. La frontière espagnole n’était pas loin.
Savoir
Elle savait que nous la regardions, sachant qu’elle le savait. Mais il n’y avait rien d’autre à faire car la mer était très dangereuse avec des rouleaux qui vous entraînaient au large et dans quelques heures un avion nous emporterait au loin. Alors nous regardions.
Entre deux étages
Au rez-de-chaussée il y avait un bureau dont les machines à écrire ne cessaient de cliqueter et au deuxième il y avait une flûtiste qui répétait toute la journée en s’accompagnant d’un métronome et en battant du pied. Pour habiter entre les deux, il fallait avoir l’oreille musicale ou être sourd.
Enfin de retour
« Por fin estoy de vuelta – Cruzé el rio debajo las nubes – Cruzé el invierno en la luz – Por fin estoy de vuelta y en los labios tengo la musica extrana de un angel – Por fin estoy de vuelta ajeno a mi mismo y sereno ».
« Me voici enfin de retour – J’ai traversé le fleuve sous les nuages – J’ai traversé l’hiver dans la lumière – Me voici enfin de retour avec sur les lèvres cette musique d’ange si étrange – Me voici enfin de retour étranger à moi-même et apaisé ».
Chanson de pèlerins sur l’antique chemin de St-Jacques-de-Compostelle
3ème Gymnopédie
Un peu plus atonale et disloquée. On sent que le petit maître Éric Satie en a assez et qu’il va retourner à ses excentricités musicales.
2ème Gymnopédie
Encore plus lente. En ce temps-là il neigeait en hiver.