La ville de Rodez, le département de l’Aveyron, la région Occitanie et la France avec – pourquoi pas – le reste du monde, s’apprêtent à célébrer le 24 décembre prochain, le centenaire du peintre Pierre Soulages. Les édiles et les thuriféraires officiels se pâment sur les croutes monstrueuses de cet infâme barbouilleur, non pour leurs qualités picturales mais seulement parce qu’il s’agit du peintre français le plus coté sur marché de l’art. Celui qui s’est lui-même qualifié, de maître de l’outrenoir, est en réalité un fossoyeur de l’outre-tombe qui n’a ni connaissance du dessin ni sens des couleurs. En tant que peintre, il est mort depuis 60 ans, exactement depuis le 23 décembre 1959, date d’exécution de ce barbouillage qui a été acheté 10 millions de dollars dans une récente vente aux enchères à New-York. Comme l’a écrit, de façon prémonitoire, Edgar Poe dans une de ses nouvelles, il y aura bientôt tellement de cinglés sur la planète, qu’il faudra enfermer dans des asiles, les rares personnes sensées pour les protéger.