Les volets bleus

C’était une ferme abandonnée sur le versant nord du Lubéron. Les murs de la vieille bâtisse, en mauvais état, étaient uniformément recouverts d’un enduit grisâtre, grossièrement parsemé d’éclats de pierres, qui donnait un effet assez sinistre. Mais, telle une île déserte au milieu de l’océan, l’une des fenêtre était fermée par des volets bleus, qui conférait à l’ensemble un aussi insolite qu’étrange éclat de gaieté.

Ça pique

Les Pompiles ou Pompilidae sont des guêpes solitaires appartenant à une vaste famille qui compte plus de 5000 espèces à travers le monde. La guêpes solitaire, contrairement aux autres hyménoptères sociaux (fourmi, abeille, frelon), vit et travaille seule. Facilement reconnaissable par sa « taille de guêpe », le thorax et l’abdomen étant nettement délimités et même séparés, à se demander comment ça tient. La guêpe solitaire est un parasitoïde qui a besoin d’un hôte dans lequel elle pond ses œufs et qu’elle maintient en vie afin que les œufs se développent. Il n’y a pas de danger à proximité d’un nid de guêpe solitaire, car ce nid est habité exclusivement par des larves et des insectes paralysés. La guêpe solitaire n’est ni agressive ni dangereuse, car son dard est trop court pour traverser la peau.

Libellule de Rorschach

Cet odonate est une Libellule déprimée , Libellula depressa – famille des Libellulidae, sous-ordre des anisoptères. Cette espèce commune en Europe, découverte et répertoriée en 1768 par le grand naturaliste suédois Carl von Linné, se rencontre surtout en plaine et vole de la fin avril au début août. La libellule « déprimée » doit son nom, non pas à une baisse de son moral, mais à son abdomen plat et large (en latin « depressus » signifie « aplati), atypique chez les odonates.

Poste aérienne

Comme dans la chanson, nous parlons « d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ». Cette époque où l’on s’envoyait des lettres qui, grâce à la poste, traversaient la planète et apportaient des pensées affectueuses à ceux que l’on appréciait. Aujourd’hui, ce sont les messages désincarnés par SMS, autant dire presque RIEN.

Hélicoptère

Ce n’est pas un papillon, mais un spécimen botanique d’un aérodynamisme parfait, dont le nom est une samare (du latin samarum, semence). Il s’agit d’un fruit sec indéhiscent, muni d’une excroissance en forme d’aile membraneuse. La forme de l’aile a pour fonction d’aider à la dissémination du fruit. Ce mode de dispersion des graines, utilisant l’air et le vent, s’appelle l’anémochorie. La samare double ou disamare (qui dérive d’un ovaire à deux carpelles) est le fruit des érables (Acéracées). Comme j’en ai dans mon jardin, je me demande comment j’ai pu vivre, jusqu’à présent, sans savoir ça. En tout cas, j’ai désormais un sujet pour briller en société.

La métamorphose

Il ne vivait que pour sa collection d’insectes qui, il fallait le reconnaître, était l’une des plus remarquables du pays. Cette passion sans limite semblait, avec le temps, avoir affecté son apparence physique qui le faisait, irrémédiablement ressembler à un étrange coléoptère.

Plutôt inquiétant

Le Sphinx à tête-de-mort ou Acherontia atropos est un lépidoptère nocturne de la famille des Sphinigidae, présent principalement en Europe, Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Ce grand papillon migrateur est connu pour le motif de son thorax qui dessine un crâne humain. C’est le lépidoptère européen le plus lourd (15 g pour une femelle adulte) et le plus grand après le Grand paon de nuit, son envergure moyenne est de 13 cm. Il est capable de produire un cri ressemblant au crissement du liège, évoquant pour les uns, l’expression de la douleur, le gémissement d’un enfant, ou pour les autres un signe de chagrin. Les esprits forts vous diront que c’est de l’ignorance ou de la superstition, mais on ne sait pas tout sur nos liens avec la nature.