La queue du lézard

Dans la zone des géoglyphes de Nazca, la route panaméricaine sud coupe en deux le grand lézard (environ 100 m de long). Ce n’est pas grave, car quand c’est nécessaire, le lézard se sépare aisément de sa queue qui a la faculté de repousser ensuite. Ce mécanisme biologique extraordinaire s’appelle l’autotomie caudale. Cette automutilation d’une partie du corps, est un réflexe de défense pour échapper au danger, elle est souvent, dans le cas de plusieurs espèces animales (outre les lézards, les arthropodes, les échinodermes et certains amphibiens), suivie d’une régénération. La queue d’un lézard qui continue à bouger après son autotomie, aide l’animal à détourner l’attention de son prédateur. Ce serait bien utile pour certains humains !

Le grand oiseau

Ce géoglyphe de 137 m de long, l’un des plus connus de Nazca, représente vraisemblablement un condor, même si certains y voient un toucan. Les géoglyphes sont approximativement répartis le long d’une ligne de 50 km reliant les villes de Nazca et de Palpa, correspondant à la route Panamerica Sur (panaméricaine sud), avec une concentration dans un rectangle de 10 km x 4 km, au sud du hameau de San Miguel de la Pascana. C’est un environnement quasi désertique, de plateaux arides et rocheux, sans terre arable. Avis aux amateurs audacieux !

Chien ou jaguar ?

Ce chien/jaguar stylisé, comme d’autres figures géantes d’animaux, peut être admiré, depuis le ciel, dans le désert de Nazca au sud du Pérou. Ces géoglyphes ont été réalisés par la civilisation Nazca, une culture pré-inca qui s’est développée de 300 avant J.-C. à 800 de notre ère. Ces dessins ont été tracés pour la plupart entre 200 avant J.-C. et 600 après J.-C. La première mention écrite connue des géoglyphes se trouve dans « La Chronique du Pérou » du conquistador Piedro Cieza de Léon en 1553. Les géoglyphes ont été véritablement découverts, en 1927 par un archéologue péruvien qui explorait la vallée de « la rivière Nazca » qui est désormais à sec.

Peinture abstraite ?

Que nenni ! Il s’agit d’une vue aérienne de la forteresse de Maiden Castle dans le Dorset en Angleterre. À partir du Néolithique (vers 3500 avant J.-C.), ce grand éperon calcaire est occupé par un enclos bordé de murs de pierre abritant de nombreux fossés. Les vestiges les mieux conservés sont ceux de la forteresse de l’âge du fer (1200 à 550 avant J.-C.), dotée d’une entrée protégée par un savant système défensif. En 43 après J.-C., les Romains commandés par Vespasien, qui sera empereur de 69 à 79, conquièrent et pillent Maiden Castle. Dans les années 1930, on découvrit un temple romain construit en 376 après J.-C. On dénombre plus de mille sites fortifiés similaires dans toute la Grande-Bretagne.

Géant amérindien

Encore un photo aérienne. Cette gravure de plus de 50 m de long, est incrustée dans le plateau qui surplombe la rivière Colorado, au nord de la petite ville de Blythe dans le sud-est de la Californie. Outre ce géant, on trouve dans les environs immédiats cinq autres géoglyphes, que l’on ne peut voir en entier que d’avion, elles n’ont été découvertes que dans les années 1920. Selon une légende commune à plusieurs tribus indiennes du Colorado, cette figure géante représente Mastamho, le dieu créateur. Elle est gravée dans le sédiment sombre du sol et dévoile la sous-couche rocheuse plus claire. Sa datation est incertaine, entre le Xème et le XVIII siècle après J.-C. Les traces de passages de véhicules à la surface du sol, confèrent à l’ensemble une dimension cosmique.

Géant bucolique

Autre photo aérienne montrant le géant qui trône dans la verte campagne de Grande-Bretagne, au-dessus du petit village de Cerne Abbas dans le Dorset. Cette figure de craie de plus de 55 m depuis le haut de la massue jusqu’aux pieds, est l’une des plus célèbres d’Angleterre. Son origine est mystérieuse. S’agit-il d’un symbole de fécondité ou la représentation d’un Hercule mi-romain, mi-celtique ? En l’état actuel des connaissances, il est estimé qu’il a été tracé au XVIIème siècle. Ce qui nous paraît anachronique, tant du point de vue du style graphique, que de la référence implicite à la statuaire de la Rome antique, dont plusieurs empereurs ont encouragé le culte du héros demi-dieu de l’Antiquité gréco-romaine.

Innovation

Système d’acquisition de données par photographie aérienne. Cet appareillage complexe et un peu obsolète, a été déniché lors d’une récente braderie de la NASA (National Aeronautics and Space Administration). Il reste néanmoins très utile pour découvrir les sites archéologiques du passé, avant que le présent ne nous saute à la figure. Quant au futur, les paris restent encore ouverts, mais la cote est très basse.

Le grand cheval

Cette photo aérienne montre le cheval blanc d’Uffington dans le comté d’Oxfordshire en Angleterre, qui mesure 111 m de long et est gravé sur une colline de craie, au-dessus du villa du même nom. Les fouilles archéologiques basées sur la technique de la luminescence par stimulation optique, ont permis de dater la figure vers 1200 avant J.-C., soit à la fin de l’âge du bronze et au début de l’âge du fer. À proximité du site, se trouve la citadelle de l’âge du fer d’Uffington Castle. La situation du cheval à flanc de colline, le rend visible à plusieurs kilomètres à la ronde. On ne connait toujours pas sa « fonction ».

Canicule

Une bonbonne d’eau fraîche attend les saisonniers qui, au-delà de l’horizon, travaillent dans les champs sous un soleil implacable. Les bobos de la gauche caviar qui ne cessent de dénigrer les paysans, lesquels, d’après eux, paressent grâce aux subsides de l’Europe, devraient échanger leurs vacances au Club Méd pour un stage de travaux d’intérêt général dans les champs. Cela leur remettrait les idées en place.

Papillon tropical

Ce lépidoptère diurne appartient à la famille des Morphidae, qui se caractérisent par un vol extrêmement puissant, dû à la grande taille de leurs ailes. L’éclat et les couleurs de ces dernières, font de ces papillons des spécimens très séduisants pour les collectionneurs et les Européennes élégantes. Les Égyptiens de l’Antiquité, faisaient une analogie entre l’âme humaine et l’insecte ailé émergeant de sa chrysalide.