
Cela faisait un moment que le crayon rêvassait dans une oisiveté certaine. Ce genre de sujet permet une salutaire et agréable reprise en main.
Cela faisait un moment que le crayon rêvassait dans une oisiveté certaine. Ce genre de sujet permet une salutaire et agréable reprise en main.
« Là où il y a une volonté, il y a un chemin. »
Antoine de Saint-Exupéry
Cuisine traditionnelle en Provence. J’ai connu ça dans mon enfance et j’ai le souvenir que ce n’est pas si lointain.
Il s’agit d’un Kallima paralekta ou Papillon-feuille – Famille des Nymphalidae, qui a été initialement décrit par le médecin et naturaliste américain Thomas Horsfield en 1829. Ce papillon se rencontre dans le Sud-Est asiatique, principalement à Java et à Sumatra en Indonésie où il est endémique. Mais il a aussi été vu jusqu’au Pérou. Son mimétisme défensif, qui le fait ressembler à une feuille morte, est impressionnant. Quand on rencontre une telle créature, on se dit qu’on est devant le chaînon manquant entre le monde végétal et le monde animal qui a peut-être existé il y a des centaines de millions d’années. Cela ouvre des perspectives fascinantes. Ce spécimen (femelle) a été photographié au Département d’Entomologie du British Museum.
On ne sait pas si c’est « La Crique du Français », comme l’a écrit Daphné Du Maurier en 1942, dans son roman éponyme. Pour moi, c’est à Belle-île et je ne l’ai pas oubliée.
Il s’agit d’un Acraea equatorialis du genre des Acraeidae – famille des Nymphalidae et sous-famille des Heliconiinae. Certaines études phylogénétiques montrent que le genre Acrae est monophylétique. La répartition des Acrae se situe dans le domaine afro-tropical subsaharien jusqu’à Madagascar et le sud de la péninsule arabique. Voilà, vous savez tout ou presque. Vous n’avez pas tout compris ? Moi non plus.
Après plusieurs dizaines d’années de conservation dans une boîte vitrée à l’atmosphère aseptisée par de la créosote, ce papillon de la collection paternelle, commence à présenter de sérieux symptômes de vieillissement. La boîte n’est plus parfaitement étanche et la créosote s’est évaporée. Il s’agit d’un Gonepteryx Cleopatra ou Citron de Provence, que l’on trouve à Madère, aux Canaries, en Afrique du Nord, en Europe Méridionale et jusqu’en Syrie. Il vole principalement en Mai-Juin et plus tard dans certaines contrées. Son habitat est dans les taillis et les bois clairs du niveau de la mer jusqu’à 1800m d’altitude.
Cette diapositive de la Pointe des Poulains à Belle-Île en mer, a été prise il y a longtemps et les couleurs se sont estompées. Mais il reste le souvenir d’un séjour inoubliable.