
Ça déconfine lentement. Et comme le disait, avec un fort accent corse, Maria-Letizia Bonaparte, la mère de Napoléon, « pourvou qué ça doure ! ». En attendant, on peut, au moins, retrouver les sentiers cachés du bienveillant monde sylvestre.
Ça déconfine lentement. Et comme le disait, avec un fort accent corse, Maria-Letizia Bonaparte, la mère de Napoléon, « pourvou qué ça doure ! ». En attendant, on peut, au moins, retrouver les sentiers cachés du bienveillant monde sylvestre.
Une œuvre tardive d’Henri Matisse qui, à la fin de sa vie, était handicapé par la maladie l’empêchant de tenir un pinceau. Il en était réduit à découper du papier coloré que lui préparait son dernier et très dévoué modèle, la jeune et belle Lydia Delectorskaya, qui fut sa muse de 1932 à 1954. Ici le maître a travaillé sur du papier de boucherie que lui fournissait son voisin boucher, un dénommé Escartecuisse.
Par une nuit d’hiver, un étrange palmipède traverse les eaux, de couleur caca d’oie, du port hanséatique. Les observateurs érudits, savent que les canards sont des oiseaux diurnes qui ne se déplacent pas pendant la nuit, et auront de plus remarqué la nage saccadée et erratique du volatile, trahissant un leurre qui se dirige vers un soit-disant cargo russe, lequel est en réalité, un navire espion.
Croisée dans les eaux chaudes et limpides des îles Baléares. Elle s’était évadée des eaux froides et glauques du port de Copenhague, où elle était retenue prisonnière.
Toujours sur papier d’emballage. Respectueuse de la tradition esthétique japonaise, elle s’était recouvert le visage de blanc et noirci les dents, pour mettre en valeur son authentique beauté, ainsi que le décrit avec finesse et humour, l’écrivain Junichirô Tanizaki, dans son clairvoyant essai « Éloge de l’ombre » (que l’on trouve en français).
Ou plus précisément, bien déballée, cette déesse sur papier d’emballage. Comme l’a dit Gustave Flaubert, l’immense écrivain et grand amateur de femmes, « l’important, ce n’est pas le fond, c’est la forme », il parlait de littérature.
Toujours sur le rempart de la forteresse.
« Mignonne, allons voir si la rose, Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée Et son teint au vôtre pareil. »
Pierre de Ronsard
Ceux qui n’ont pas tout compris, sont invités à consulter un dictionnaire Larousse, cela les changera agréablement des sms.
Sur le rempart de la forteresse abandonnée, ils étaient seuls au monde. Le vent venu du grand désert, soulevait sa robe légère qu’elle s’efforçait pudiquement de retenir. Devait-il, tout de suite, l’aider à l’enlever ou procéder à des préliminaires ?