À la frontière du grand désert des Tartares, ultime et dérisoire bastion, désormais hanté par les ombres des soldats disparus.
Mois : avril 2021
Mirage
Au-delà des franges mouvantes du désert, il aperçut la forteresse, semblable à un grand navire échoué au bord de la grande mer de sable.
En route
Il avait avancé pendant la nuit, dans un paysage désertique aux contours fuligineux, éclairé par une lune blafarde.
Rustique
Sans prétention ni préméditation, un gribouillage à la plume.
Scintillante
C’était en septembre dernier, sur une plage de la côte basque, il bruinait et il ne faisait pas très chaud. Elle est sortie de l’eau en courant, un instantané, le temps de la photographier à la volée, sans viser. Certains objecteront qu’il manque la tête, mais l’image de son corps mouillé en mouvement, est suffisamment expressive.
Ne m’oubliez pas
Elle relisait la dernière lettre de son bien-aimé, dont elle était sans nouvelles depuis plusieurs mois, car il faisait partie des volontaires désignés qui avaient été envoyés vers la planète Mars.
Vers la sortie
C’est un début.
Sortir du cadre
Un projet de carte postale qui n’a pas été agréé par l’Administration des Postes, laquelle a objecté que ce ne serait pas commode, que les facteurs (pourtant bien sympathiques) ne seraient pas d’accord, qu’ils risquaient de se blesser, qu’il y aurait des mouvements sociaux et qu’ils auraient les syndicats sur le dos. Bref, je me suis gardé ma carte postale, qui, depuis, trône sur ma cheminée de style néo-gothique impérial.
Exploration
Le guide l’avait laissé à l’entrée des gorges, mais n’avait pas voulu l’accompagner. Alors depuis des heures, il marchait au fond d’un oued interminable dont la fraîcheur, d’abord agréable, commençait à le frigorifier. Il en avait perdu la notion du temps et avait oublié pourquoi il était là. L’énigme du Scarabée d’or ne serait pas résolue.
Composition abstraite
Sur la côte basque, entre St Jean-de-Luz et Hendaye. Ceux qui ont bonne vue, peuvent apercevoir à l’horizon, de blanches colombes qui, comme l’a écrit le poète Paul Valéry, « marchent sur ce toit tranquille ». Les soit-disant artistes contemporains, devraient s’inspirer de la nature plutôt que nous servir leurs bouillies informes qu’ils exposent fort cher, dans des musées virtuels.