Sur le golf d’Étretat. Ah, les ciels de Normandie !

Tel un couple de manchots sur la banquise, ils étaient copie conforme.

Sinistre à souhait, en attendant la chute.

Ça n’affiche pas complet, c’est même la morte saison.

Juste au moment où Médor promène sa maîtresse, la neige retombe à nouveau.

Il y fait trop froid pour les amoureux.

Un premier janvier à Cabourg, tôt le matin.

Le Havre, le mouvement des nuages semble faire écho aux méandres de la plage à marée basse.

Le Minox 35 EL était un appareil photo argentique au format 24×36, très compact. La publicité le disait « pas plus grand qu’un paquet de cigarette », ce qui était presque vrai. À l’exception du verre de visée, il était construit tout en plastique, mais solide, et équipé d’un objectif fixe de 35 mm de focale, de très bonne qualité. L’objectif Minotar 35 mm, ouvrant à F 2,8 apparaissait par l’ouverture d’une trappe frontale à abattant. Les réglages étaient manuels et assez simples. Il n’y avait évidemment pas d’autofocus et on devait estimer la distance pour la mise au point. Les résultats étaient étonnants. À l’époque, je ne faisais que du noir-et-blanc et j’obtenais des tirages 50×60 à partir d’un négatif 400 ASA poussé à 1200 ou 1600 ASA, pratiquement sans grain. Dernier détail, le flash additionnel était presque aussi gros que le boîtier.

En continuant de fouiller dans le grenier, nous avons retrouvé un cahier de photographies d’hiver sur la côte normande. Il s’agit d’images en noir-et-blanc prises avec un Minox (cela parlera aux connaisseurs), qui a pu enregistrer la neige, tombée pendant la nuit du nouvel an, sur la plage de Cabourg. C’était, il y a longtemps, avant que le littoral ne soit bétonné.