Ce tableau peu connu de Pablo Picasso, peint vers 1910-1912 et intitulé « L’espera »(en espagnol l’attente), se situant – comme on peut le voir – entre sa période bleue et sa période rose, ne représente pas une chaise, mais évoque une prostituée (parisienne) qui placidement assise sur le balcon de la maison close, attend le client. L’artiste franco-espagnol, s’exprimait dans un tel salmigondis linguistique que, pour ne pas passer pour des ignares et avouer leur incompréhension, les critiques d’art de l’époque ont cru bon d’inventer le « cubisme ».
Mois : mars 2021
Pas de deux sur la plage
Nous franchîmes la dune enneigée pour rejoindre la plage, où la mer avait commencé à laver le sable, faisant ainsi réapparaître les symboles réconfortants de la civilisation.
Le Haut-Château
On était loin de l’image de forteresse inexpugnable, colportée par les médias. Là où le Maître, quelques années auparavant, avait écrit sa saga prémonitoire sur un virus, échappé d’un laboratoire militaire de l’empire chinois, ce qui avait provoqué une pandémie planétaire (une fiction bien-sûr). En attendant, il n’y avait personne et la contemplation de la façade aveugle dans la pâle lumière du couchant, avait quelque chose de lugubre.
C’est encore loin ?
Il avait tellement neigé que la voiture s’était bloquée dans un congère et nous avions dû continuer à pied. En fin d’après-midi, nous atteignîmes la demeure du Maître.
La bibliothèque du samouraï
Lumière du matin. Il y a du grain comme sur les plaques Autochromes, inventées en 1907 par les frères Auguste et Louis Lumière.
Flou artistique
« C’est net que c’est flou » comme le disait l’un de mes anciens condisciples, lorsque nous apprenions la photographie chez le maître Denis Brihat. Ici, il n’y a pas de doute, l’autofocus s’est détraqué. Mais nette, la photo aurait été sûrement moins intéressante. L’absence de netteté et les couleurs passées, donnent une impression d’irréalité. Il suffit donc d’assumer.
La chasse est ouverte
En pleine action, mon père ce héros, grand chasseur de lépidoptères et autres minuscules invertébrés. Sa vitesse de déplacement à la poursuite des insectes était phénoménale. Il aurait pu jouer dans une équipe de football.
Le baroudeur
L’appareil photo Fuji HD-R était un boîtier argentique, plutôt compact, assez lourd mais de construction très solide tout en métal et équipé d’un objectif fixe de focale 38 mm ouvrant à F: 2,8, qui était protégé par une verrière étanche à l’eau et la poussière. La mise au point devait être estimée et réglée manuellement. Ses performances techniques n’étaient pas exceptionnelles, mais à l’époque, on s’en contentait. Tout-terrain et antichoc, il permettait d’être opérationnel dans toutes les situations. L’ensemble, avec sa verrière frontale était imposant et faisait sérieux, quand on l’avait en bandoulière.
Album de famille
Toujours en fouillant dans le grenier, nous avons retrouvé un album d’anciennes photographies qui ont été faites dans toutes sortes de situations et sans thèmes précis. Il y a des photos de famille, de voyages, de randonnées et montagne, de travail et même expérimentales (quand je me prenais pour un artiste, depuis cela m’a passé). La plupart ont été prises avec un boîtier assez particulier, dont j’ai la nostalgie.
La sortie est au fond
Il suffit de sauter la barrière. Cette image qui a servi pour le faire-part de mariage d’un jeune et beau couple, a été moyennement appréciée des familles qui y ont vu la prédiction d’un avenir orageux. Les parents respectifs des mariés, auraient sûrement préféré un champ de lavande ou de coquelicots.