Le bref intermède culturel, a donné le temps au vérificateur d’atteindre la porte, dont il put sans peine (il était formé pour ça) résoudre les complexes algorithmes d’ouverture.
Mois : décembre 2020
Une page de publicité
Lacoste le célèbre fabricant français de vêtements sportifs, vient récemment de s’associer au magazine américain de voyage National Geographic, pour une campagne d’affichage, mettant en valeur un sweat-shirt (prononcer svouettecherte) de couleur bleu tacheté de noir et qui, d’après le slogan publicitaire, serait inspiré de la couleur de la grenouille Dendrobate bleu. Dendrobate bleu – Dendrobates azureus, est une espèce diurne terrestre et semi-arboricole qui vit dans les sous-bois de la forêt tropicale d’Amérique du sud. Les batraciens du genre Dendrobates se caractérisent par les teintes éclatantes de leurs téguments, destinées à avertir et dissuader leurs prédateurs, car leurs glandes cutanées sécrètent du poison, absorbé en ingérant des aliments toxiques (insectes et fourmis). Voilà une louable initiative de l’industrie française qui, pour une fois, ne prend pas les consommateurs pour des abrutis. Alors si vous croisez quelqu’un, élégamment vêtu de ce sweat-shirt, n’essayez pas de le manger, il est sûrement toxique !
Un peu de hauteur
Grenouille aux yeux rouges – Agalychnis callidryas qui vit principalement en Amérique centrale et en Amérique du sud, est une espèce arboricole. Excellente grimpeuse, elle se reproduit sur les branches surplombant de l’eau. Ainsi quand ils éclosent, les têtards tombent dans l’eau, où ils peuvent tranquillement (il faut le dire vite car le taux de mortalité est élevé, en raison des prédateurs, de la pollution et du changement climatique) se développer jusqu’à leur maturité. Voilà un moyen commode, écologique et économique d’enfanter. Alors mesdames, qu’attendez-vous pour imiter ces graciles créatures ?
En profondeur
À mesure qu’il s’enfonçait dans les entrailles de la ville, l’atmosphère se chargeait d’une forte odeur de créosote, tandis qu’une pulsation s’élevait sur un rythme syncopé. Il comprit qu’il approchait.
Ça se complique
Même pour un technicien chevronné de catégorie bêta, l’obsolescence de la machinerie de cette cité vagabonde, donnait envie de faire demi-tour. Ce qu’il aurait peut-être fait, mais l’aérobulle était repartie automatiquement vers son garage souterrain et les blocs de béton tournoyaient dans son dos, avec des sifflements menaçants. Il n’avait pas le choix et devait continuer.
Les amateurs de jeux de patience, peuvent s’amuser à retrouver les quatre points de fuite de la perspective du dessin. Cela devrait leur prendre un bon moment.
Dans la place
Quand il pénétra dans hors-Ville 41, il eut un choc (nous aussi) et il y avait de quoi !
Sésame ouvre-toi !
Les anciens humains qui, lors du millénaire précédent, avaient construit les villes nomades, avaient toujours prévu un entrée de secours.
L’ascension
Il avait dû enclencher le cervo-contrôle. L’aérobulle tanguait dans la montée pour éviter les blocs de béton qui avaient été arrachés par la résonance et tournoyaient dans la tempête.
La solution
Le répertoire des Cités vagabondes, indiquant dans le soubassement de hors-Ville 41, l’emplacement d’une aérobulle qui pour une fois était en état de marche, il avait réussi à s’y embarquer, avant la tempête. Maintenant il fallait qu’il trouve un moyen d’entrer dans la cité archaïque dont, à la tombée de la nuit, toutes les ouvertures s’étaient refermées.
Le voyageur
Il était arrivé à pied en fin de journée, car son aéromobile avait rendu l’âme dans la traversée du Grand Désert Vermeil. Avec la chute du jour, le vent s’était levé, soulevant le sable qui s’infiltrait dans ses chaussures. Les arêtes acérées des blocs monolithiques commençaient à siffler et il fallait que très vite, il se mette à l’abri avant que la hors-Ville entre en résonance.