Un auto-portrait, celui du célèbre peintre américain Andrew Wyeth (1917-2009), qui en 1951, se remettait lentement d’une grave opération au poumon. Pour cela, il parcourait à pied la campagne autour de chez lui à Chadds Ford en Pennsylvanie. Comme il était encore peu assuré sur ses jambes, il regardait souvent ses pieds qui étaient chaussés de bottes de « cavalier français » (en français dans le texte), ayant appartenu à Howard Pyle (1853-1911), peintre académique et illustrateur renommé de livres pour la jeunesse, principalement inspirés du moyen-âge et de l’époque des pirates. Pyle avait eu pour élève Newell-Convers Wyeth (1882-1945), également peintre, talentueux illustrateur de livres et père d’Andrew. On retombe enfin sur ses pieds. Moralité, les objets ont une histoire qui est souvent merveilleuse. Ainsi ces bottes qui, avant d’appartenir à trois générations de peintres, ont sûrement connu Alexandre Dumas et peut-être même l’héroïque Charles de Batz comte d’Artagnan, mort au siège de Maastricht en 1676. Je le sais parceque j’ai pu voir sa statue en passant à Auch… entre deux confinements.