Ou de la Belle-au-bois-dormant. Notre reporter était là.
Mois : août 2020
Beauté urbaine
Je ne suis passé qu’une fois et en coup de vent à Orléans, pour le travail. Le temps d’aller, depuis la gare SNCF, récupérer un véhicule dans le centre ville où j’ai croisé cette beauté placide. On ne sait si elle est toujours pucelle, mais elle fait honneur à sa ville.
Le bonze
Ce vénérable, aux yeux qui parpalègent, pourrait être un religieux ou un simplet (ce qui de nos jours est presque pareil). Avec son crane tondu, il fait penser à un moine bouddhiste mais il vient, lui aussi, du Ghana.
Beauté ethnique
Cette jeune beauté aux yeux bridés et au visage protégé par un masque blanc, ne vient pas – comme l’a si bien écrit le grand poète, José-Maria de Hérédia – de la contrée lointaine de Cipango, mais du Ghana. Nous nous sommes connus au musée du Quai Branly à Paris. J’ai fait la photo et elle a souri.
Drôle de paroissien
Ah, ces touristes ! À se demander d’où ils viennent. Certains sont vraiment à faire peur.
Rencontre au musée
Elle n’est pas cavalière, mais comme on peut le constater, elle a de l’allure. Pour les amateurs, elle tapine discrètement dans un recoin du musée des Années 30 à Boulogne-Billancourt.
Allons au Bois
Station hippomobile à Paris. Si on a de la chance, on peut espérer y rencontrer d’élégantes amazones, mais pour les accompagner, mieux vaut être en fonds et bon cavalier.
Analyse de texte
« Pourtant que la montagne est belle – Comment peut-on imaginer – En voyant un vol d’hirondelles – Que l’automne vient d’arriver. »
Le refrain de cette célèbre chanson de Jean Ferrat, datant du siècle dernier, mérite aujourd’hui un nécessaire rafraîchissement. D’abord « pourtant », ça arrive sans prévenir, comme un cheveu sur la soupe, on supprime. Et puis « la montagne est belle », c’est une évidence, pour ne pas dire un pléonasme, la montagne est toujours belle, donc on supprime « est belle ». Ensuite « comment peut-on imaginer », là ça frise le non-sens, on imagine avec son imagination et on ne se pose pas la question du comment, re-donc phrase inutile, que l’on supprime. Après, l’auteur veut nous persuader que « en voyant un vol d’hirondelles », ce qui est une impossibilité car à la montagne, il n’y a pas d’hirondelle, il y a des aigles, des choucas, des loups, des ours, des chamois, des bouquetins, des vaches, des moutons etc… mais des hirondelles, il n’y en a pas , on supprime donc toute la phrase. Enfin « l’automne vient d’arriver », pourquoi vient-il d’arriver et non de partir ? phrase compliquée et incompréhensible pour l’auditeur moyen, dont les capacités cognitives se sont fortement réduites depuis que ses neurones sont perfusées aux SMS, on est donc contraint de supprimer. Il reste finalement, « la montagne », ce qui fait, quand même, un joli refrain, compréhensible et appréciable par tous, y compris les populations issues des quartiers difficiles, que l’on aurait tort d’oublier.
À dormir debout
Dans la nuit de l’été, la stridulation des insectes nous raconte d’étranges histoires.
Le signal
Sur les flancs, toujours accueillants, du massif de l’Aigoual. Ainsi que l’a à peu près et sûrement mieux dit Antoine de Saint Exupéry, « Là où il y a une volonté, il y a un chemin ».