Notre (talentueux?) auteur fait une courte pause avant de relancer cette formidable histoire qui a commencé sur le plateau de l’Aubrac et qui n’est évidemment pas terminée.
Mois : juillet 2019
La Chose
Le surlendemain, un groupe de randonneurs qui suivaient le Chemin de St Jacques-de- Compostelle, découvrit l’aérolithe qui s’était planté verticalement dans le sol granitique du plateau. L’énorme masse, encore échauffée par sa chute à travers l’espace, était enveloppée de nuages de vapeur et diffusait une étrange luminescence de couleur verte.
L’atterrissage
Cette nuit-là, un bouvier qui gardait son troupeau sur les hauteurs du plateau, aperçut dans le lointain une soudaine explosion de lumière écarlate, suivie d’une puissante déflagration.
Le météore
Par une chaude nuit du début de l’été, on vit passer très haut dans le ciel au-dessus du plateau de l’Aubrac, une ligne de flammes qui disparut à l’est.
L’auteur présumé
L’inoxydable et toujours sémillant Francis Percy Blake, capitaine depuis plus de 70 ans. C’est à se demander s’il est vraiment militaire, car à part porter en permanence le trench-coat (manteau de tranchée) que son père a rapporté de la guerre de 14-18, on ne lui connait pas de hauts faits d’arme. Effroyablement snob, il prétend ne pratiquer que le polo, le golf et le yachting. Dans les mythiques exploits qu’il s’attribue avec Mortimer, ce n’est pas lui qui a l’initiative, il n’entre en action que contraint et forcé, en résumé c’est un héros-malgré-lui. Pour se consoler, il boit immodérément du sherry qu’il va régulièrement écluser en compagnie de son acolyte au distingué Centaur Club de Londres, où évidemment les femmes ne sont pas admises, pas plus que dans leurs aventures qui aujourd’hui sont devenues très ennuyeuses.
Authentification
Le manuscrit a été confié pour examen à l’ex-docteur Jonathan Septimus, radié de l’ordre des médecins après ses déboires judiciaires dans la malheureuse affaire de La Marque Jaune, et qui désormais tient une officine de bouquiniste au sous-sol de son ancienne demeure sur Tavistock Square à Londres. L’avis de cet expert est formel, le cahier est authentique mais son contenu est peu crédible.
Objet de convoitise
Il s’agit d’un modeste cahier, dans lequel le regretté capitaine Francis Blake – dont on ignore aujourd’hui ce qu ‘il est devenu (occis par l’infâme colonel Olrik ou réduit à l’état de légume dans une maison de retraite pour anciens militaires ?) – a écrit ses mémoires qui ne doivent pas être si confidentielles, puisque le M.I.5 s’en est débarrassé. A moins qu’il ne s’agisse d’une énième bourde du service de contre-espionnage britannique qui en est plutôt coutumier ou alors d’une subtile manœuvre de désinformation de ce même service qui, pendant la guerre, a utilisé avec efficacité le rempart du mensonge, pour citer Winston Churchill.
Le retour du professeur ?
Nos lecteurs érudits et bien informés, se souviennent avoir laissé le célèbre professeur Mortimer et son acolyte, l’ineffable capitaine Blake dans une situation délicate au fond d’un gouffre des Açores où les deux héros de papier auraient élucidé L’énigme de l’Atlantide. Certes, cette histoire s’était arrêtée brutalement en 1957 et depuis il ne s’était pas passé grand-chose du côté des Atlantes qui, il faut le rappeler, grâce à leurs prodigieux astronefs, s’étaient échappés vers l’espace intersidéral. Mais récemment un manuscrit, découvert fortuitement dans les poubelles des archives déclassifiées du MI-5 à Londres, va peut-être relancer la suite de cette prodigieuse histoire. Une indispensable authentification est nécessaire avant son éventuelle publication.
Canicule
Ces derniers jours, la température a atteint des records dont on se serait bien passé. Seule consolation, les beautés locales qui, il faut le reconnaître, ne sont pas rares, ont adapté avec séduction leurs tenues vestimentaires. Sur les plages, c’est le grand retour du bikini vintage de 1946. Heureusement, à de rares exceptions, les beautés elles, ne datent pas de cette époque lointaine mais sont bien d’aujourd’hui. Voilà qui va faire plaisir aux militantes féministes de tous poils qui ont envahis les médias.
Mouette
On lui avait donné le surnom de cet oiseau pélagique de la famille des Laridae, sociable et peu farouche. Même si elle n’avait pas lu Tchekhov, elle était d’un commerce agréable et … rieuse.