Le Grand Dominateur

C’était une merveilleuse matinée ensoleillée, c’était un crépuscule orageux, c’était une tiède nuit éclairée par la lune, c’était un glacial après-midi de tempête, c’était une aube de cristal très pure, c’était seulement l’heure rare et merveilleuse de la victoire que peu d’hommes connaissent.

Dino Buzzati

Partition sidérale

Ses élytres électroniques largement déployées, le Ptéranodon croisa au large des ruines d’une ancienne cité dérivante, qui avait fait sécession lors de la période que les historiens ont baptisée, la Grande dislocation, laquelle – comme l’indique l’Encyclopédie des civilisations archaïques sur les exoplanètes de l’Ancien système solaire – était liée à la révolte contre les machines. C’était il y a bien longtemps.

Cauchemar sidéral

Après avoir rebondi sur le formidable champ gravitique de Jupiter, le Pourquoi pas? fut relancé vers la constellation du Cygne et traversa les vestiges d’une antique cité dérivante qui s’était détachée de l’agglomération orbitale, pendant – ce que les historiens ont appelé – la Grande révolte contre les androïdes. Ce qui, d’après l’Encyclopédie des civilisations archaïques sur les exoplanètes de l’Ancien système solaire, aurait mis fin à la suprématie des machines.

Œuvre n°4

Portrait de jeune homme.

Cette image de jeunesse du maître Kaminotora, vraisemblablement réalisée en 1974/75, lors de sa formation en France, est caractéristique de le pérennité de son style. Format quasi carré (prises de vues au Rolleiflex ou à la chambre Technika Linhof) et singularité du cadrage.

L’œil du cyclope

La rédaction, qui ne recule devant aucun défi pour intéresser ses lecteurs, a pu, grâce à notre envoyée spéciale Anaïs Trouvetout,  rencontrer chez lui au Japon, le célèbre photographe Aji Kaminotora. Le maître du paysage féminin ou de la femme paysagère (cela dépend dans quel sens on regarde les photos) qualifié dans son pays de patrimoine vivant, nous a reçu en toute simplicité, dans son modeste atelier du quartier Yanaka à Tôkyô. Nostalgique de sa jeunesse parisienne, qu’aujourd’hui les bien-pensants qualifieraient de dissolue (on lui prête en effet des liaisons avec Mistinguette, Colette et Sarah Bernhardt, ce qui est sûrement très exagéré, vu l’âge avancé des récipiendaires), le masutâ nous a montré ses dernières œuvres, toujours aussi énigmatiques et, en prélude à la grande rétrospective qui lui sera consacrée l’an prochain à Paris, nous a permis de publier quelques morceaux choisis qui seront présentées, ici-même et en exclusivité, dans les jours prochains.

Rare spécimen

Mr Jean étant un redoutable et impitoyable (quoique sans cruauté) chasseur de lépidoptères, le gracile volatile fut promptement capturé et proprement occis. Quelle surprise ! C’était un Colias Sovieticus, communément appelé Soufré de Sibérie, une espèce migratoire peu commune, vraisemblablement échappée d’un sinistre goulag. Ce qui risquait de créer un sérieux incident diplomatique, alors mieux valait rester discret sur cet exceptionnel trophée.

Étoile d’or

Dans l’ombre naissante du couchant, Mr Jean l’entomologiste, toujours armé de son filet-fauchoir, aperçut l’ocre étincelle d’un papillon Soufré. S’agissait-il d’un Colias Hyale, d’un Colias Australis ou d’un Colias Erate ?