Tuk-tuk

Omniprésents dans toutes les localités de Thaïlande, leur forme change selon les régions, ce sont des sortes de triporteurs aménagés à partir d’une moto qui tire, pousse,  ou s’accroche à une banquette plus ou moins exiguë. C’est un bon moyen de transport pour des courtes distances, mais il faut toujours négocier le prix de la course avant de monter et quelquefois un taxi avec compteur (taxi-meter) est bien moins cher. Une course en tuk-tuk, lancé à fond dans les rues de Bangkok, laisse un souvenir décoiffant. Ce genre de pousse-pousse (en anglais rickshaw) se trouve dans d’autres pays du Sud-Est asiatique, notamment au Sri-Lanka où leur instabilité et le mauvais état des routes, sont à l’origine de fréquents accidents.

Transformation

Dans les toilettes de l’aéroport, il avait changé d’identité. Sa parfaite maîtrise de l’anglais acquise pendant la guerre au sein de la Force 136, d’abord basée à Singapour puis après l’invasion japonaise à Calcutta, lui permettait de se faire passer pour un professeur de l’université de Cambridge, éminent entomologiste, chargé par le British Muséum d’une étude sur les lépidoptères tropicaux dans le biotope de la rivière  Kwaï.

Gérer la passe

La rousse qui n’était plus de la première jeunesse, lui avait lancé un regard appuyé et langoureux. A son accent slave, il avait compris que c’était une fausse princesse russe venue se refaire le portefeuille et, si possible, une virginité. Pour ça Bangkok était le bon endroit. Mais il devait se montrer prudent car s’il la repoussait, il risquait de lui montrer qu’il l’avait devinée et s’il encourageait ses avances, il enfreignait les consignes de sécurité, risquant ainsi de compromettre sa mission.

Le spécialiste

Pour cette mission, particulièrement complexe et délicate, le 3eme Bureau avait dépêché l’un de ses meilleurs agents, qui maîtrisait aisément de nombreux dialectes de l’ex-royaume du Siam, au point d’en oublier parfois sa langue maternelle ce qui rendait incompréhensibles ses messages chiffrés. Heureusement son ministre de tutelle, qui avait réponse à tout et n’en faisait qu’à sa tête, ne semblait pas le moins du monde affecté.

La ville s’éveille

Après une folle nuit avec la très belle et très volcanique Concepcion, l’ingénieur Ramon s’envole pour aller à son bureau. Cela n’a rien d’extraordinaire, Ramon étant ingénieur chez Airbus à Toulouse, où tous les matins – mais avant le lever du soleil – de nombreux employés du secteur aéronautique, se rendent ainsi à leur travail. Non, ce qui est étonnant c’est que ce mode de déplacement ne soit pas généralisé à l’ensemble de la classe laborieuse. A part quelques envolées peu convaincantes des médiocres politicards et de leurs affidés, les gens des médias, ça ne vole pas haut.

OVNI

Hier en fin de journée, un objet-volant-non- identifié a survolé à basse altitude le plateau de l’Aubrac. Malgré sa forme ovoïde, il n’est nullement question d’une soucoupe volante pilotée par d’hypothétiques et fantaisistes martiens. C’est beaucoup plus grave, car il s’agit plus vraisemblablement d’un aéronef d’espionnage appartenant à une puissance étrangère. Nos ex-alliés américains qui prétendent être bien informés, grâce à leur réseau d’écoute planétaire, affirment que c’est un engin soviétique. Nous attendons donc des autorités du pays, qu’elles élucident cette énigme qui met à mal notre souveraineté nationale. Quoi qu’il en soit, cette remarquable image photographique – certes techniquement imparfaite – a été prise avec un Kodak Brownie box par un éminent entomologiste qui étudie actuellement le papillon Soufré ou Colias hyale, lépidoptère migrateur qui vient de Sibérie. Coïncidence?

Caverne d’acier

De toute la puissance de ses réacteurs, la navette spatiale s’arracha à l’attraction terrestre. Avant de s’évanouir sous la formidable poussée gravitationnelle, il aperçut par le hublot, les splendides dômes de la Cité lumière. Et tout fut englouti dans la froide nuit de l’espace.