… si la rose qui ce matin avait déclose sa robe de pourpre au Soleil, a point perdu cette vesprée, les plis de sa robe pourprée et son teint au votre pareil.
Au siècle dernier, plusieurs générations de collégiens boutonneux, ont récité laborieusement ce célèbre poème de Pierre de Ronsard (1524 – 1585). Ce chef-d’œuvre poétique qui n’était pas trop difficile à mémoriser (on se limitait à la première strophe) et avait la vertu supplémentaire de stimuler l’imagination amoureuse des pré-adolescents se voyant bien, à l’instar du grand poète, en train de conduire une jeune beauté à la recherche d’une hypothétique rose. Aujourd’hui pour faire moderne, les lycéens doivent ânonner des borborygmes syncopés, éructés par des rappeurs patentés. On a vraiment changé d’époque.