La presse s’est récemment faite l’écho de la découverte dans les ruines du mazet – voué à la démolition – qu’avait autrefois occupé, Paul Cézanne sur les pentes de la montagne Ste-Victoire, d’une de ses natures mortes, jusqu’alors considérée comme mythique, le fameux Hareng à l’assiette bleue. L’œuvre qui vient d’être restaurée (elle avait en effet reçu un malencontreux coup de pelle mécanique) est en tous points admirable. On y reconnait la fulgurante simplicité du dessin et la transfiguration chromatique des sensations visuelles qui marquent le génie du maître d’Aix-en-Provence. A coup sûr, l’énigmatique sourire du Hareng devrait rapidement dépasser en notoriété celui de la Joconde.