Chronique hermétique

De mémoire d’androïde, on n’avait jamais vu un habit-de-lumière aux niveaux inférieurs de la ville Basse. Son manteau étincelant qui le désignait comme un maître de la guilde des Navigateurs, le protégeait de tout contact et de toute agression. Tous les sans-guilde qui rampaient au fond de la cité-puits le savaient intouchable et invulnérable.

Peintre du dimanche

Aperçu au bord d’une petite route – apparemment – sans grand intérêt. Mais c’est parait-il, le propre des artistes de voir la beauté des choses cachées, là où le conducteur trop pressé et indifférent, ne daigne même pas ralentir. Mes passagères n’ont rien vu, elles dormaient consciencieusement après une journée de randonnée.

Vénus stéatopyge

Hier soir à l’atelier, M… un modèle bien connu dans tous les ateliers de notre petite ville de province. Sa beauté n’a rien à envier à la célèbre Vénus de Willendorf (datant de 25000 ans et conservée au musée d’Histoire naturelle de Vienne en Autriche). Sa concentration pendant les poses, est impressionnante.

Inusable

Le célèbre manteau en gabardine créé par Thomas Burberry (1835-1926), s’appelait à l’origine Tielocken coat (littéralement manteau fermé par un lien) et a été rebaptisé Trench-coat (manteau de tranchée) avant la première guerre mondiale, au cours de laquelle, il rencontra un grand succès auprès des officiers britanniques venus se battre sur le continent. Ensuite il fut popularisé par le cinéma. Pour exemple, Greta Garbo  dite la divine, que les spectateurs (masculins) auraient bien aimé voir sans son trench-coat et même avec rien du tout ou le faux dur Humphrey Bogart qui, quoi qu’il portât, avait toujours l’air habillé d’un sac à patates et quand il devait courir, se prenait les pieds dans son trench-coat, ce qui explique son visage balafré et son rictus crispé.

En selle !

Le toujours facétieux et inventif Jean-Paul Gaultier, a créé ce modèle pour la célèbre Maison Hermès qui était à l’origine, lors de sa création en 1837, une sellerie comptant parmi ses illustres clients, Napoléon III et sa très belle et très élégante épouse l’impératrice Eugénie, tous deux cavaliers émérites et amateurs de harnais en tous genres. On reste donc dans la tradition.

Art déco

Ce mouvement esthétique, né au lendemain de la 1ère guerre mondiale, s’est développé principalement durant les années folles (1919-1929) et a concerné outre la décoration, l’ameublement, l’architecture, la peinture, la sculpture et la mode. Le style s’est caractérisé par l’emploi de la ligne pure et géométrique inspirée du cubisme, les couleurs franches et la fidélité à une tradition d’élégance qui a entretenu dans l’après-guerre, l’illusion d’une gloire retrouvée et la croyance à une paix universelle.