Depuis qu’à la maison de retraite – dont nous tairons le nom, car nous y connaissons du monde de la direction et, on ne sait jamais, cela pourrait servir plus tard – on a ciré le parquet de la salle à manger, les pensionnaires ont droit à un menu express.
Mois : février 2017
Épilogue
Et il y eut, au fond du jardin, l’énorme éclaboussement d’or qui éclaira la nuit pendant une seconde. C’était la tête de Langlois qui prenait, enfin, les dimensions de l’univers. Qui a dit: « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères » ?
Jean Giono
Sainte Valentine
Le 14 février qui, si l’on en croit les fleuristes, chocolatiers, quincaillers, droguistes et autres commerçants habiles, serait la fête des amoureux mais en réalité est celle de de leurs tiroirs-caisses, me rappelle une Valentine qui avec son visage d’ange et sa cervelle d’oiseau, était une parfaite sainte-nitouche. Pour en revenir à la fameuse « fête », un prêtre nommé Valentin est mort supplicié le 14 février 270, sous le règne de l’empereur Claude II et dans l’Antiquité, les Romains célébraient le 15 février, Lupercus le dieu de la fécondité, lors des lupercales qui annonçaient la venue du printemps. Février vient du latin februare, purifier.
Autre pièce facile
Après-midi d’été dans les hautes herbes, sur une sarabande excentrique d’Eric Satie.
Pièce facile
Bord de mer, sur une ritournelle guillerette pianotée à la manière des péchés de vieillesse de Gioacchino Rossini.
Casque d’or
Les cinéphiles auront reconnu la magnifique chevelure et le corps généreux de Simone Signoret dans le chef-d’œuvre immortel de Jacques Becker.
Image censurée lors de la sortie du film en 1952.
Athlétique
Croisé au bord de la piscine municipale et olympique. Une fois dans le bassin, il a fallu se réfugier dans un autre couloir car là où il évoluait, c’était la tempête.
Beauté ordinaire
Nul besoin de château majestueux ou d’église prestigieuse, pour inspirer les artistes patentés et décorés. Car dans le moindre village de notre doulce France, il y a au moins une borne d’incendie dont la couleur écarlate ne manque pas d’égayer la grisaille du décor. Aujourd’hui j’en ai donc immortalisé une, à l’entrée d’un pittoresque village de l’Hérault. La grosse boule derrière, n’est ni un citron ni un canari géant, mais la camionnette du facteur qui en arrivant sportivement, a violemment heurté l’arête du trottoir du pont que la mairie avait eu la présence d’esprit de protéger par une épaisse cornière métallique. Résultat, la voluptueuse rencontre entre la roue et la cornière, s’est traduite par l’éclatement du pneumatique. J’ai proposé à l’intrépide conducteur de l’aider, mais il n’avait pas de roue de secours et … presque plus d’essence. Notre facteur méritant a dû attendre le véhicule d’un collègue postier pour être dépanné et repartir en tournée. Ce fut un moment aussi héroïque que l’épopée de l’Aéropostale dont la devis était: le courrier d’abord !
Ay ! este azul
Ay ! este azul, que ha llegado a iniciarme en la luz, con campanas de asombro tal vez habitando lo que nunca fue.
Ah ! ce bleu, qui m’a fait connaître la lumière, qui me surprend comme une volée de cloches, me faisant peut-être vivre ce qui n’a jamais été.
L’interprétation de cette chanson du folklore argentin par le contre-ténor Philippe Jaroussky et l’ensemble L’Arpeggiata, est divine.
Jour de tramontane
Flamant rose imperturbable, arpentant les salins de Maguelone.